The Radjaidjah Blog is proud to present cryptoskymap.xyz, a directory of curated resources around the Bitcoin and Ethereum ecosystems.
jeudi 31 août 2023
Launch of cryptoskymap.xyz
Par taz le jeudi 31 août 2023, 19:00
jeudi 31 août 2023
Par taz le jeudi 31 août 2023, 19:00
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lundi 2 août 2021
Par taz le lundi 2 août 2021, 07:00
With Decentralized Finance (DeFi) attracting more and more users as globalization of liquidity empowers protocols to offer higher returns than legacy (TradFi) finance, this draft describes a potential financial business "Hedged Yield Farming as a Service" whose aim is to offer profits to customers by investing funds into high-APY crypto pools or farms in a market-neutral way.
lundi 25 janvier 2021
Par taz le lundi 25 janvier 2021, 07:00
Vous connaissez Ark Invest ? Ce fonds d'investissement spécialisé en innovation disruptive[1] a plusieurs composants : ARKK (innovation tech), ARKQ (robotique), ARKW (Internet), ARKG (génomique), et ARKF (fintech). Tout récemment, l'annonce par sa charismatique CEO Cathie Wood de la création future d'un nouveau fonds ARKX spécialisé dans l'exploration et la technologie spatiale a fait bondir le cours de l'action Virgin Galactic, la société du milliardaire Richard Branson spécialisée dans l'exploration spatiale humaine.
Or, ce qu'il y a de rigolo avec Virgin Galactic, c'est la manière originale avec laquelle cette boîte est entrée au New York Stock Exchange. En juillet 2019, alors entreprise non cotée en bourse, elle annonçait son intention de fusionner avec la société Social Capital Hedosophia de Chamath Palihapitiya (Chamath pour les intimes[2]). Trois mois plus tard l'accord était signé par les deux parties et voilà VIrgin Galactic était cotée, avec un joli symbole SPCE. Social Capital Hedosophia était un SPAC, de symbole IPOA.
Un SPAC (Special Purpose Acquisition Company) est une société-coquille dont l'unique but est de lever des fonds afin de fusionner avec une entreprise. Investir dans un SPAC, c'est en quelque sorte donner quitus à ses dirigeants afin qu'ils trouvent une bonne entreprise avec qui fusionner. Acheter des parts d'un SPAC est donc une forme d'investissement par procuration.
Note : le Radjaïdjah Blog ne propose bien sûr pas de conseils financiers en quoi que ce soit.
[1] Ark Invest a aussi une unité de recherche ; ainsi en est-il pour ce rapport sur Bitcoin.
[2] Après l'accomplissement de son programme de 26 SPACs IPOA-IPOZ, on peut imaginer Chamath un jour à la Maison Blanche.
vendredi 27 novembre 2020
Par taz le vendredi 27 novembre 2020, 07:00
Does Bitcoin really matter?
mardi 2 janvier 2018
Par taz le mardi 2 janvier 2018, 19:00
C'est l'histoire de Grégoire Sardine.
Grégoire Sardine est un bon père de famille. Marié, 2 enfants, il mène une vie plutôt tranquille. Son fils ainé commence à entrer dans l'adolescence et commence à présenter quelques signes de rébellion, mais à part ça tout va bien. Il aime sa femme, Monique, mère au foyer, qui effectue parfois quelques petits jobs d'appoint pour mettre un peu de beurre dans les épinards.
Grégoire possède deux comptes en banque à la Société Générale. Un compte courant qu'il utilise pour les dépenses quotidiennes, et un compte épargne, sur lequel il verse mensuellement une partie de son salaire. Il est confiant dans l'avenir.
Un beau jour, sur le parking de son entreprise, Grégoire voit arriver une superbe Lamborghini toute neuve. Celle-ci vient se garer non loin de lui. La surprise de grégoire est grande lorsqu'il voit en descendre son collègue Marc Perche, qui n'est autre que son voisin de bureau. Grégoire garde son étonnement pour lui et se dépêche de rejoindre sa place de travail.
À la pause déjeuner, Grégoire s'enquiert auprès de Marc au sujet de sa nouvelle voiture. Marc esquisse un sourire et lui propose d'aller prendre un verre après le boulot. Ce que s'empresse d'accepter Grégoire.
Confortablement installés à une bonne table de la Taverne des Amis devant leur petite mousse, Grégoire et Marc évoquent brièvement le cas de la secrétaire de direction, dont le ventre commence à s'agrandir (si si, ça arrive aussi aux hommes de discuter de ces choses-là). Puis Grégoire ne peut plus contenir sa curiosité et interroge Marc. Cette Lamborghini, d'où vient-elle ? Un héritage récent ?
Marc le détrompe. Sa nouvelle voiture, il se l'est offerte grâce de prodigieux gains obtenus grâce aux cryptos. Grégoire n'est pas beaucoup plus avancé. Les cryptos ? Qu'est-ce que c'est ?
Marc Perche ouvre alors les portes de la connaissance à Grégoire Sardine. Les crypto-devises sont un nouveau type de monnaie, apparu il y a moins de dix ans. Des devises électroniques, échangeables uniquement sur Internet. Leur dénomination exotique de crypto-devises provient du fait que la sécurité des échanges est assurée grâce un un protole extrêmement sophistiqué qui utilise des routines cryptographiques pour signer électroniquement toutes les transactions.
La toute première de ces crypto-devises, Bitcoin, est apparue en 2008, et son cours a connu un progrès fulgurant. De quelques centimes, il est passé en moins de dix ans à plus de 1500 €. Un rendement extraordinaire, supérieur à 20000%. Marc avait investi un peu par hasard mille euros à une époque où un bitcoin en valait moins de vingt, sur les conseils d'un bon ami. Récemment, il a tout vendu et en a profité pour s'offrir la voiture de ses rêves et mettre de côté une somme rondelette. Marc donne à Grégoire les adresses de quelques sites internet sur lesquels il en apprendra davantage. Mais attention, le prévient-il, c'est un marché très volatile, et conséquemment très risqué.
De retour à la maison, le dîner semble à Grégoire particulièrement long. Il expédie les devoirs des enfants en dix minutes et annonce à sa femme qu'il doit encore travailler quelques temps sur un nouveau projet de la boîte. Il s'enferme dans la petite pièce de l'appartement familial qui lui sert de bureau et allume son ordinateur.
Ce qu'il découvre ce soir-là est fascinant. De nombreuses personnes sont devenues multimillionaires grâce à Bitcoin et d'autres crypto-devises. La technologie sous-jacente est révolutionnaire. Et c'est un marché à peine naissant, extrêmement prometteur à moyen et long terme. Il lui faut peu de temps pour être convaincu que les cryptos vont changer sa vie. Grégoire passe une bonne partie de la nuit à se documenter, et a à peine entendu Monique lui souhaiter bonne nuit à travers la porte. Lorsqu'il la rejoint, il a du mal à trouver le sommeil.
Le lendemain, Grégoire explique à Marc qu'il a trouvé le sujet extrêmement intéressant, mais qu'il va quand même s'accorder quelques jours de réflexion avant de se lancer. Grégoire est d'une personnalité prudente, pas le genre à tout miser sur un coup de tête. Marc approuve.
Quelques jours plus tard, après avoir encore dévoré de nombreux articles sur le net, Grégoire est décidé. Il va suivre le chemin de son initiateur. Il s'est renseigné sur les plateformes d'échange, qui permettent d'acheter et de vendre des bitcoins contre des euros. Il va opter pour HEBY, un site situé aux États-Unis, très populaire et digne de confiance. Il ouvre un compte et explore le site. Il y trouve le cours du bitcoin et d'autres cryptos. HEBY, par souci de transparence, avertit qu'en raison de la loi américaine, ses clients doivent fournir une preuve de leur identité et un relevé bancaire. La procédure de validation de son compte va prendre quelques jours. Dès le lendemain, par transfert bancaire, il vire mille euros de son compte épargne vers son tout nouveau compte HEBY.
(à suivre)
lundi 15 août 2016
Par taz le lundi 15 août 2016, 07:00
Note : cet article est pour le moment plus une trame qu'autre chose, il sera mis à jour.
Une clef privée Bitcoin, c'est quoi ? C'est simplement un nombre de 256 bits. Il y a 2^256-1 c'est-à-dire environ 10^77 clefs privées. Tout nombre de 256 bits, c'est-à-dire tout nombre entre 0 et 2^256 (sauf 0), constitue une clef privée.
Le secret d'une clef privée est uniquement sa valeur. Donc, choisir une clef privée simple, c'est prendre le risque que quelqu'un la trouve et transfère les bitcoins susceptibles d'y être indexés.
Une clef privée "simple", c'est quoi ? Par exemple :
0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0000 0001 FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF FFFF
Disons, des clefs de faible entropie binaire.
Autre exemple : les brainwallets basiques[1]. Par exemple :
$ echo -n bitcoin|sha256sum|cut -d ' ' -f 1 6b88c087247aa2f07ee1c5956b8e1a9f4c7f892a70e324f1bb3d161e05ca107b $ echo -n monkey|sha256sum|cut -d ' ' -f 1 000c285457fc971f862a79b786476c78812c8897063c6fa9c045f579a3b2d63f
Disons, des hashs de mots du dictionnaire, rapides à inverser avec des rainbow tables. Le deuxième exemple a pour adresse 145d1kjpDo55zVWTUVphYXm8ovNfMw55Jn, qui a visiblement été utilisée.
brainflayer est un logiciel écrit par Ryan Castellucci, dont la tâche est de :
À titre d'exemple le court fichier example.hex
donné contient des clefs publiques de brainwallets générées simplement par sha256 de certains mots du dictionnaire anglais.
Les premiers tests de ce logiciel, effectués dans un but pédagogique, ont donné des résultats édifiants : Stealing bitcoin with maths.
Pour implémenter plus efficacement le concept de brainwallet, 3 éléments sont à prendre en compte :
Et c'est cette approche que suivent par exemple les warp wallets.
[1] Autre cas, un programmeur malintentionné d'un générateur d'adresses vanity (même hors-ligne) peut très bien s'arranger pour que les clefs privées des adresses engendrées soient facilement retrouvables, ne serait-ce qu'en scannant les clefs privées candidates à partir d'une clef quelconque qu'il connaît et que le programme utilise comme point de départ.
mercredi 18 mai 2016
Par taz le mercredi 18 mai 2016, 07:00
Une très bonne présentation en 18 minutes de Bitcoin par Andreas Antonopoulos, lors de la conférence Fintech 2016 à Zurich.
Résumé en une minute :
lundi 4 avril 2016
Par taz le lundi 4 avril 2016, 07:00
Conséquence de l'incapacité à protéger ses données incluant des informations personnelles de ses clients, un cabinet d'avocats panaméen spécialisé dans la confection de sociétés-écrans va devoir subir les conséquences de la divulgation de plus de trente ans de communication interne, les Panama Papers. Ces révélations publiques font suite aux Offshore Leaks, aux Swiss Leaks et aux Luxembourg Leaks, autant penser qu'il n'est pas impossible qu'une certaine paranoïa se développe dans l'industrie de la discrétion.
C'est donc tout naturellement que le Consortium indépendant des journalistes d'investigation (ICIJ) propose un jeu dont le but est de dissimuler de l'argent dans un paradis fiscal, Stairway to tax heaven (également disponible en français sur le site du Monde).
mercredi 1 juillet 2015
Par taz le mercredi 1 juillet 2015, 07:00
La plupart des débats en économie ou en finance présentent certaines similarités structurelles : lorsqu'il s'agit de revenir sur des évènements passés, tout le monde peut expliquer pourquoi ils se sont déroulés de la sorte, mais lorsqu'il s'agit de faire des prédictions, les experts se déchirent et à la fin le modérateur les remercie pour leurs brillantes analyses.
Ainsi le Radjaïdjah Blog pourrait se muer en expert économique et faire des prédictions du style :
Avec l'annonce d'un futur referendum en Grèce et la mise en place d'un contrôle des capitaux et de limites journalières des montants des retraits, les citoyens prennent conscience des limites de la confiance qu'ils peuvent accorder aux banques et vont chercher à se tourner vers des horizons où ils ont davantage de contrôle sur leur argent. Nous pouvons dès lors prédire un intérêt accru pour le Bitcoin et l'élargissement à court terme du marché. L'arrivée de nouveaux utilisateurs sur le réseau et la croissance de l'adoption, donc de la demande, vont naturellement faire monter les cours, il est donc recommandé d'investir maintenant car le Bitcoin est actuellement sous-évalué.
Afin que chacun puisse lui aussi jouer à l'expert économique, voilà 5 adages pour illustrer diverses situations. Merci à Antoine Zaccaria, RMM Diffusion, G. H. , Mickaël Mangot, auteur de l'ouvrage Les Comportements en Bourse - 6 erreurs psychologiques qui coûtent cher, pour leur dossier sur le sujet dans le magazine Les Echos.
Mettons-nous en situation : votre ami Robert vient de perdre soudainement beaucoup d'argent en bourse ; la cause : le cours de l'action Eurowarp. Vous le consolez, mais pour que pareille mésaventure ne se reproduise pas, vous allez lui prouver que la situation était prévisible.
Le cours d'Eurowarp montait depuis des semaines. Robert s'est décidé à investir. Et voilà même que quelque heures après l'ordre d'achat, la valeur subit une sévère correction !
Votre explication : Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel.
Extrait : Mis en lumière par les psychologues, le " biais de confirmation " est l'expression de ce travers très répandu. Plus généralement, il indique que le décideur est souvent tenté d'aller dans le sens de sa première impression, et pour cela effectue un traitement orienté des informations qu'il reçoit en surpondérant celles qui la confirment et en minorant les autres.
Cet adage permet aussi d'expliquer des baisses de prix par des fluctuations temporaires : dépression à court terme, tendance haussière à moyen terme comme illustré lors de ce cette analyse de l'évolution des prix agricoles.
Suite à une rumeur, la panique s'empare du marché et l'action Eurowarp perd la moitié de sa valeur en quelques heures. Robert décide alors de suivre ses compagnons d'infortune et de vendre à perte pour ne pas se retrouver totalement dévasté. Seulement la rumeur se révèle fausse et quelques semaines plus tard le cours est au-dessus du niveau initial...
Votre explication : Acheter au son du canon, vendre au son du violon.
Extrait : Les marchés, loin d'être efficients, souffrent en effet d'un mal chronique qui peut les faire diverger sensiblement de la juste valorisation : la surréaction. Précisément, les marchés surréagissent à la hausse quand l'actualité est favorable et surréagissent à la baisse quand elle est mauvaise. A la base de ces mouvements exagérés se trouvent d'une part le biais de confirmation ..., et d'autre part des comportements de groupes dits moutonniers.
Version Warren Buffett : En matière d'investissements, le pessimisme est votre ami, l'euphorie est l'ennemi (In investing, pessimism is your friend, euphoria is the enemy). Warren Buffet est un spécialiste des petites phrases sur le thème de la finance, une de ses plus célèbres étant : C'est quand la mer se retire qu'on voit ceux qui se baignaient nus (Only when the tide goes out do you discover who's been swimming naked, concernant la bulle financière de 2008 autour des subprimes). Il est parfois plus philosophique : Les riches investissent dans le temps, les pauvres dans l'argent (The rich invest in time, the poor invest in money). Voici une compilation assez complète de ses bons mots.
L'effet moutonnier est à la base de la stratégie de pump & dump décrit dans le film Boiler Room, ou des prophéties auto-réalisatrices apparaissant dans le film Krach (cf l'article 5 films sur l'argent).
L'action Eurowarp étant inhabituellement à la baisse depuis quelques jours, Robert a bien vu l'aubaine que cela représentait, et emprunte pour investir un maximum. Il se réjouit de ne pas avoir acheté au prix fort à la différence des naïfs des jours précédents. Seulement, même après son investissement, le titre continue à chuter !
Votre explication : On n'attrape pas un couteau qui tombe.
Extrait : Il semble alors évident qu'il faut faire vite avant que le titre ne revienne à un cours normal, si bien que les réflexions sur les causes de la chute sont remises à plus tard. Comment expliquer que, dans ces moments-là, l'on soit persuadé d'avoir raison et que le marché a tort ? A la base de tels comportements, il y a la propension de tout un chacun à surestimer ses capacités.
Moralité, quand un titre baisse, il est risqué de l'acheter. Analyse de l'ISEG Finance School Bordeaux.
Robert étant déficitaire sur son investissement dans Eurowarp, il ne peut se résoudre à prendre ses pertes ; après tout la chute ne va pas durer éternellement. Mais voilà, la descente s'accentue, Eurowarp passant en dessous de 10% de sa valeur initiale... Incapable de rembourser son emprunt, Robert est ruiné !
Votre explication : Mieux vaut se couper la main que le bras.
Extrait : Quel investisseur n'a jamais eu dans son portefeuille des titres auxquels il ne croyait plus, des titres qu'il n'aurait achetés sous aucun prétexte en raison de leur potentiel nul, voire négatif, ou parce que le risque associé était trop important ? Présentée de la sorte, l'affaire semble ubuesque : rien ne paraît plus simple que de vendre de tels " perdants " pour acheter d'autres titres, plus prometteurs. Et pourtant... S'il y a un tel écart entre le comportement théorique rationnel et les comportements observés, c'est que la recommandation n'est pas si facile à respecter. Le biais psychologique qui explique le mieux les décisions des investisseurs... et leurs erreurs est sans doute l'aversion au risque.
Le petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens de R.-V. Joule et J.L. Beauvois est instructif à ce sujet. Évoquant l'effet de gel étudié par Kurt Lewin dès 1947 justifié par l'adhérence aux décisions prises dans le passé (tentative de rationnalisation d'un comportement antérieur), les auteurs décrivent ensuite l'escalade d'engagement à l'aide de l'expérience dite de Brockner-Shaw-Rubin (1979, à l'époque le concept de stop-loss n'existait pas vraiment) :
Imaginons le jeu suivant : vous disposez d'une mise de 400 euros et l'occasion vous est offerte de gagner un jackpot de 200 euros. Comment ? En face de vous un compteur gradué avance au rythme d'un chiffre par seconde, partant de 1 et allant jusqu'à 500. Vous gagnez les 200 euros du jackpot si vous laissez tourner le compteur jusqu'à un chiffre X fixé à l'avance mais que, bien évidemment, vous ne connaissez pas. Vous savez, en revanche, que chaque unité vous coûte un euro, de sorte que si d'aventure le chiffre X est supérieur à 400, non seulement vous ne gagnez pas les 200 euros du jackpot, mais encore vous perdez les 400 euros dont vous disposiez au départ. Vous avez naturellement la possibilité d'arrêter le compteur quand vous le voulez, le solde vous restant acquis. Le principe du jeu est donc simple : vos chances de gagner le jackpot augmentent avec les pertes que vous acceptez de subir, étant entendu que ces dernières peuvent ne pas être suffisantes, quand bien même vous seriez prêt à engager la totalité de votre mise. Exercice : quelle est la meilleure stratégie ? Suite et fin.
Au final, que ce soit pour des explications a posteriori ou pour faire des prédictions, il y aura toujours un proverbe bucolique pour vous aider. Comme aurait pu énoncer Peter Sellers dans Being there : On ne fait pas un beau jardin en coupant les fleurs et en arrosant les mauvaises herbes.
lundi 8 septembre 2014
Par taz le lundi 8 septembre 2014, 07:00
Après avoir sauvé sa clef USB, voilà un potentiel moyen de sauver les bitcoins contenus dans un wallet.dat corrompu.
Lorsque le wallet.dat contient des erreurs, bitcoind refuse de le charger, et justifie cela par le message suivant :
EXCEPTION: St13runtime_error
CDB : Error 30, can't open database wallet.dat
bitcoin in Runaway exception
Cela traduit que suite à une erreur d'écriture ou à un quelconque dysfonctionnement, le fichier wallet.dat de bitcoind/bitcoin-qt/bitcoin-core est corrompu et illisible par le client. Or ce fichier contient entre autres toutes les clefs privées des adresses gérées par le portefeuille. 3 cas se présentent alors.
Dans le premier cas, tout va bien, il suffit de restaurer la copie ou d'importer le dump.
Le second cas peut advenir lorsqu'entre la sauvegarde de la copie et la corruption du fichier ont eu lieu des transactions. Par exemple, la création d'une nouvelle adresse de réception suivie d'un transfert vers cette adresse. Mais aussi, un envoi de bitcoin peut conduire à cette situation : une adresse A disposant de 10 BTC envoyant 1 BTC vers l'extérieur B envoie simultanément 9 BTC à une adresse de change C qui vient se greffer au portefeuille (c'est une des subtilités du protocole bitcoin pour éviter la double dépense ceci afin de dissimuler dans l'écriture publique de la transaction quelle est la dépense et quel est le reste). Si uniquement la clef privée de A se trouve sur la sauvegarde et pas celle de C, au revoir les 9 BTC si la restauration écrase le fichier corrompu[1].
Dans le troisième cas, pas de backup, il ne vous reste plus que les yeux pour pleurer.
À moins que... bonne nouvelle, il est peut-être possible de récupérer quand même vos pièces virtuelles.
[1] Pour remédier à cette dernière situation, les développeurs de bitcoin ont implémenté un key pool, une sorte de réserve d'adresses libres destinées à être utilisés dans le futur. Ces dernières sont enregistrées dans le portefeuille et la réserve est rechargée en nouvelles adresses à chaque copie de secours effectuée depuis le client.
lundi 31 mars 2014
Par taz le lundi 31 mars 2014, 07:00
Michael Nielsen a récemment vulgarisé le fonctionnement du protocole bitcoin dans un article certes un peu technique mais néanmoins très didactique.
Cette entrée va tenter d'expliquer le principe d'un porte-monnaie papier pour les bitcoins, support physique qui peut sembler à première vue paradoxal pour une monnaie électronique.
Une adresse bitcoin est comme une boite aux lettres : tout le monde peut y déposer des sous mais seuls ceux qui ont la clef de la boite peuvent en retirer[1]. Par exemple l'adresse bitcoin de ce weblog est 1radjaJx4P2GNuxv58PMjE6GJZscZX9um .
Mais il s'agit d'une boite aux lettres transparente. Son contenu, et même le détails des transactions entrées/sorties de bitcoins, sont en effet publics, consultables sur la block chain. En ce sens, il est souvent possible de tracer les transactions et de reconstituer le trajet des pièces virtuelles d'adresse en adresse, d'autant plus que des outils systématiques de visualisation des flux comme Quantabytes commencent à être développés. Voilà pourquoi le réseau n'est pas anonyme.
Pour être à même de retirer de l'argent d'une boîte, il faut disposer de sa clef privée. Autrement dit le titulaire d'un compte en bitcoins possède un couple adresse publique / clef privée qu'on pourrait comparer à un couple IBAN / code secret pour accéder à son compte en ligne pour un compte en banque. Techniquement clef privée et adresse publique sont générées simultanément lors de la création d'un nouveau compte (ou porte-monnaie) bitcoin.
Mathématiquement un porte-monnaie est un couple (adresse publique, clef privée). Il s'agit donc de deux nombres. Un porte-monnaie permet de stocker des bitcoins grâce à son adresse publique, et d'en retirer grâce à sa clef privée. En pratique un porte-monnaie peut se matérialiser de différentes manières.
Le stockage à chaud (hot storage) décrit essentiellement les porte-monnaies en ligne : la clef privée est stockée sur internet. De nombreux site internet (par exemple coinbase) proposent des porte-monnaies en ligne.
Le stockage à froid (cold storage) de bitcoins consiste à entreposer ses bitcoins sur un support déconnecté d'internet. Alors que la boite aux lettres est toujours présente sur le réseau décentralisé, la clef privée est stockée sur un support physique (clef USB, papier) hors-ligne.
À l'heure où les piratages et vols de bitcoins sont légion, Alice peut légitimement se dire que garder les informations de son porte-monnaie hors-ligne est plus sûr pour éviter de perdre ses bitcoins. Elle peut donc se créer un porte-monnaie papier, c'est-à-dire un compte bitcoin où adresse publique et clef privée sont imprimées sur une feuille de papier.
Pour cela, Alice va générer un couple de nombres compatibles avec la spécification mathématique d'un porte-monnaie bitcoin, et va les imprimer, tout simplement. Cela peut tout à fait être fait hors-ligne, c'est uniquement lorsque des bitcoins seront stockés sur ce porte-monnaie que le porte-monnaie naîtra dans le réseau. Alice prendra quelques précautions pour s'assurer de l'unicité de la clef privée et ne pas la perdre, auquel cas elle n'aurait plus moyen de récupérer ses précieux bitcoins...
Historiquement les premiers bitcoins physiques furent les Casascius coins. Les 8 premiers chiffres de l'adresse publique sont gravés sur l'avers de la pièce et permettent d'accéder à l'adresse publique complète sur une liste d'adresses publiques Casascius. La clef privée est transcrite sur le revers de la pièce et protégée par un hologramme.
En pratique, plutôt que des nombres, Alice préfèrera imprimer une représentation graphique de ces nombres : des QR codes. Cela lui facilitera la vie pour les transactions, car les QR codes peuvent être facilement convertis en nombres par les smartphones munis d'une caméra et d'un logiciel adéquat (par exemple mycelium).
De nombreux sites proposent la création de porte-monnaie papier, comme bitaddress, ou Bitcoin Paper Wallet.
Ci-dessus, l'image d' un porte-monnaie papier à imprimer généré par bitaddress : à gauche, le QR code public pour charger des bitcoins et consulter le solde, à droite le QR code privé pour en retirer.
Maintenant, supposons qu'Alice veuille donner 1 bitcoin (฿) à Bob. Comment faire ?
(À suivre : chiffrement de la clef privée d'un porte-monnaie papier via BIT38, et fragmentation d'une clef privée avec l'algorithme de distribution de Shamir.)
[1] C'est l'idée qui sous-tend le principe du chiffrement asymétrique (El-Gamal, RSA, Diffie-Hellman...).
lundi 24 mars 2014
Par taz le lundi 24 mars 2014, 07:00
The art of profit through capitalism is not so easy to conceptualize. Beyond Karl Marx' criticism, Ayn Rand's Atlas Shrugged or the book Rich dad, Poor dad have tried their best to present money as a goal and delayed gratification (usually through building some passive income) as a tool.
Incremental games, also called idle games, are a practical way to live capitalism. They go beyond barter stories like One red paperclip, by implementing positive feedback loops as a core component of the game. The automation of profit through machines, factories, or human resources may be seen as a metaphor for capitalism. You can experiment a few incremental games like Ice Cream Stand, Bitcoin Miner, or Rebuild The Universe using this listing.
jeudi 18 avril 2013
Par taz le jeudi 18 avril 2013, 19:00
Au-delà des monnaies nationales (le Yen ¥, le Yuan ㍐) et communes (l'Euro €) ont émergé de nouvelles monnaies selon deux types de tendances opposées :
Le bitcoin (฿ ou BTC) fait partie de la deuxième catégorie (article séminal). Il s'agit d'une monnaie électronique décentralisée (sans banque centrale), dont le stockage et les transactions combinent certaines technologies de chiffrement et un réseau d'ordinateurs à haute puissance de calcul connectés à internet, permettant d'effectuer des paiements instantanés et irréversibles sans intermédiaires bancaires. Des statistiques, incluant les fluctuations de la valeur du bitcoin depuis sa création, peuvent être observées sur bitcoincharts.
Le réseau bitcoin, né en 2009, est programmé pour créer 21 millions de bitcoins selon une évolution suivant une série géométrique[1]. Aujourd'hui (avril 2013) il existe environ 11 millions de bitcoins (source). Toutefois, en vertu de son format de stockage électronique, la plus petite unité monétaire en bitcoin est de 0.00000001 BTC (8 chiffres après la virgule) ; l'affichage des valeurs peut cependant être restreint à deux chiffres après la virgule. Si on appelle h฿ cette plus petite quantité[2], la masse monétaire finale de bitcoins sera de 2 100 000 000 000 000 h฿ indivisibles.
De nombreuses critiques ont été émises vis-à-vis de bitcoin, comme dans cet article, qui reprochent entre autres :
Although the network makes the complete history of every Bitcoin transaction public, it can be difficult to associate Bitcoin identities with real-life identities. Pourtant, Block Explorer permet de suivre les échanges, faisant de bitcoin un système non pas anonyme mais pseudonyme. A contrario le manque d'anonymat est rejeté par ceux qui le recherchent.
En pratique, les principaux clients pour avoir accès au réseau sont Bitcoin-Qt et Armory. De plus certains sites proposent des plateformes d'échange, tels MtGox, TradeHill, BitMit, ou Forbitcoin. Un portefeuille est stockable en local ou sur le cloud comme Wuala ou autres. Enfin, il existe des applications Android comme Bitcoin Wallet.
De façon assez tautologique, on peut envisager trois scénarios possibles pour le bitcoin :
En conclusion, bitcoin est une expérience, n'investissez que de l'argent que vous pouvez vous permettre de perdre, n'est-ce pas.
Le Radjaïdjah Blog a bien sûr une adresse bitcoin : 1radjaJx4P2GNuxv58PMjE6GJZscZX9um .
Addendum (mai 2013) : cet article de Wired UK sur les cryptodevises alternatives, comme Litecoin (LTC), PPcoin (PPC), Freicoin (FRC), SolidCoin, BBQCoin, Fairbrix, GeistGeld, Namecoin, Terracoin, Feathercoin, etc.
[1] Comme le précise ce court article, les bitcoins n'ont aucune « valeur » intrinsèque, le système n'est en aucune façon lié au système bancaire actuel, et permettent d'avoir une unité d'échange indépendante des banques. Afin de donner de la valeur aux bitcoins, le système rend donc leur création de plus en plus difficile avec le temps de telle sorte que leur nombre total tendra asymptotiquement vers une limite d'environ 21 millions de bitcoins. L'idée est ainsi de donner aux bitcoins un caractère analogue à celui des métaux précieux, existant en quantité finie et dont l'extraction se fait lentement et péniblement.
[2] Ce quantum de bitcoin est appelé un satoshi, en l'honneur du créateur du système Satoshi Nakamoto.
[3] C'est d'ailleurs pour ça qu'un objectif commun à de nombreuses banques centrales, y compris la BCE, n'est pas la stabilité des prix mais la stabilité de la hausse des prix. L'inflation ainsi fabriquée incite aux dépenses et aux transactions, augmentant la vitesse de circulation de la monnaie.
jeudi 7 mars 2013
Par taz le jeudi 7 mars 2013, 07:00
En attendant une potentielle entrée sur les bitcoins (finalement : ici) et alors que Bill Gates a récemment discuté sur reddit, voici pour inaugurer la rubrique économie cinq films sur l'argent et la finance.
Le Sucre - Sur les conseils d'un courtier, un petit épargnant se lance dans la spéculation sur le sucre. Le tandem Depardieu-Carmet (Buffet Froid) voguera ainsi dans le petit monde haut en couleurs de la finance, où tout est manipulé, et où au final, « le libéralisme extravagant, ça se paie ».
Wall Street - Un jeune employé ambitieux incarné par Charlie Sheen (The West Wing) gravit les échelons d'une compagnie financière dirigée par son mentor Michael Douglas (Falling Down) dont la devise est greed is good.
Erreur de la banque en votre faveur - Un maître d'hôtel (Gérard Lanvin) se rend compte un beau jour par inadvertance qu'il est à même d'écouter les conversations privées de ses riches employeurs (dont le patron est le commissaire de Grégoire Moulin contre l'humanité). Ceux-ci, adeptes des délits d'initiés, lui fournissent sans le vouloir des tuyaux en or pour gagner à la bourse. Le film rappelle par certains côtés Le Gentleman d'Epsom.
Boiler Room - Un film sur les firmes pratiquant la stratégie de "pump & dump"[1] sur les marchés secondaires pour s'enrichir au détriments d'investisseurs naïfs.
American Psycho - Tiré du roman de Bret Easton Ellis mais bien plus édulcoré que ce dernier, l'histoire d'un trader qui perd progressivement contact avec la réalité. À rapprocher de la série Profit.
Ont failli intégrer la liste : Le Capital, The Pursuit of Happyness.
[1] Résumé du procédé en quatre mots : buy, lie, sell high.
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