To be developed. Amalek vs Abalek aka the Imposter Syndrom against the Dunning-Kruger effect.
mardi 13 février 2024
Amalek vs Abalek
Par taz le mardi 13 février 2024, 07:00
mardi 13 février 2024
Par taz le mardi 13 février 2024, 07:00
To be developed. Amalek vs Abalek aka the Imposter Syndrom against the Dunning-Kruger effect.
vendredi 20 mars 2020
Par taz le vendredi 20 mars 2020, 07:00
Alors que le coronavirus se répand dans le monde et Covid-19 la maladie associée avec, quelques ressources pédagogiques :
Note : les liens sont sporadiquement mis à jour.
lundi 3 juillet 2017
Par taz le lundi 3 juillet 2017, 07:00
Afin de bien inaugurer les vacances d'été, le Radjaïdjah Blog vous offre 5 sites proposant des ressources ludiques en matière d'animation.
En bonus, 5 applications (Android) qui pourront s'avérer utiles dans l'animation.
(note : bien sûr les applications sont à considérer avec un firewall les isolant d'Internet.)
vendredi 8 janvier 2016
Par taz le vendredi 8 janvier 2016, 07:00
Autant pour la science il y aurait à redire, autant en ce qui concerne la pédagogie le Rabbi de Loubavitch a des recommendations intéressantes sur la manière d'enseigner. Des principes qui pourraient presque s'appliquer à l'animation.
(extrait de ''La Sidra de la semaine'' du 2 janvier 2016 du Beth Loubavitch)
Source : Rav Yitzchok Upshol, Perspectives, traduit par Feiga Lubecki
mardi 11 août 2015
Par taz le mardi 11 août 2015, 07:00
Le rosier ne sait pas comment se font les roses
La lionne avait le lionceau sans avoir rien appris
Aimer, se reproduire, est dans l'ordre des choses
Moi-même je l'ai su sans qu'on ne m'en ait rien dit
Laissez donc la nature expliquer ses mystères
Laissez vos enfants croire aux enfants dans les choux
Ils sauront en leur temps ce qu'il convient de faire
Et ce qu'ils devront faire ils le feront, sans vous
Robert Lamoureux (1958)
mardi 17 février 2015
Par taz le mardi 17 février 2015, 19:00
En animation, les histoires d'horreurs sont populaires.
Toutefois, une bonne histoire ne suffit pas, la manière de raconter est essentielle, ainsi que le contexte.
Pour l'atmosphère sonore, une ambiance sombre et oppressante s'impose. Exemple : les compositions de Christian Stahlberg (chaine).
Pour l'éclairage, une lumière rouge, violette, ou blanche sera la plupart du temps de circonstance. Ou pas d'éclairage du tout.
La dame blanche, c'est dépassé, la mode de l'horreur tourne aujourd'hui davantage autour de Slenderman. La version moderne des histoires d'horreurs : les creepypastas, des légendes urbaines construites sur internet. En voici cinq, extraites du site Creepypasta from the Crypt, avec à chaque fois le début en guise d'appetizer.
1. L'expérience russe d'hypnologie (v.a.) (racontée ici)
Durant la fin des années 1940, des chercheurs russes ont gardé cinq personnes éveillées pendant quinze jours en utilisant un gaz expérimental basé sur des stimulants. Ils étaient enfermés dans un environnement scellé afin de pouvoir contrôler leur consommation d’oxygène de manière à ce que le gaz ne les tue pas, étant donné qu’il était toxique à partir d’une concentration élevée. Cela a eu lieu avant l’invention des caméras en circuit fermé, ils n’avaient donc que des microphones et des fenêtres de verre épais d’une douzaine de centimètres en forme de hublot qui permettaient de les surveiller. La chambre était équipée de lits d’appoint sans literie, de l’eau courante et de toilettes, et contenait des livres et suffisamment de nourriture sèche pour qu’ils puissent tenir à cinq pendant plus d’un mois.
Les sujets de test étaient des prisonniers politiques jugés ennemis de l’État durant la Seconde Guerre Mondiale.
2. Eidétique
Avant que je commence, laissez-moi vous expliquer ce qui m'arrive. Le terme technique pour ce que je suis est appelé un eidétique. Vous avez déjà sûrement entendu parler de personnes avec des mémoires photographiques, eh bien c'est ça, excepté que les eidétiques, de ce qu'ils se rappellent, ne sont pas limités à leur seule vision. Chaque cas varie dans ses capacités spéciales, le sens de l'ouïe, du goût, de l'odeur et du toucher peuvent être utilisés n'importe quand. Quelques eidétiques sont aussi connus pour avoir la possibilité de voir ce qu'ils pensent. C'est la catégorie dont je fais partie.
3. Peter Pan
J'ai toujours adoré les contes, «Blanche neige», «Le Petit Chaperon Rouge»... Et même maintenant je continue de les lire encore et encore, les histoires je les connais par cœur, à tel point que je serais capable de reconnaître la moindre référence à ces contes dans les films, les livres, et … les faits-divers .
Vous seriez surpris du nombre de faits-divers qui peuvent rappeler une de ces histoires, je me suis amusé à les collectionner. Ça peut aller du truc complètement con, l'histoire d'un type qui a réveillé sa copine dans le coma après l'avoir embrassée, aux choses les plus morbides qui soient, comme ce chasseur qui, pris d'une crise de folie, a tiré à plusieurs reprises sur une petite fille avec son fusil de chasse avant de l'attacher à un arbre, dans un regain de lucidité ou de panique totale, pour la donner à manger au loup qui rôdait dans les parages pour faire disparaître son crime.
De tous ces faits-divers peu connus, un a retenu mon attention plus que les autres, une série de crimes irrésolus qui m'ont poussé à enquêter de mon côté malgré les menaces de la police.
Le meurtrier est un fou que j'ai surnommé «Peter Pan».
4. L'Homme
Je fais des cauchemars... Je fais beaucoup de cauchemars... Beaucoup trop, trois à quatre chaque nuit. J'essaye de les noter dans un carnet posé sur ma table de chevet, ça fait maintenant un mois que j'emmagasine les récits de mes nuits agitées ou les simples bribes encore dans ma mémoire. Mes nuits se passent toujours de la même façon, je vais me coucher, je me réveille avec le coeur battant vers deux ou trois heures du matin, j'ouvre mon carnet, j'écris ce dont je me souviens, puis je me rendors. Je me réveille en sursaut à 4h09, j'ouvre mon livre, j'écris, je me rendors. Pour finir je me réveille tétanisé à 6h34, j'ouvre mon journal lentement, j'écris encore en tremblant, et soit je continue le supplice encore une fois, soit je me lève. Je n'ouvre jamais mon carnet en journée. En fait je ne l'ai jamais ouvert, sauf pour noter mes terreurs nocturnes. J'ai peur de me souvenir.
Je m'en souviens comme si c'était hier. Tout a commencé par une nuit sans lune, la veille de mon 13e anniversaire. J'étais seule dans ma chambre à ce moment là, je regardais des vidéos sur Youtube. La soirée était particulièrement chaude, aussi, j'avais ouvert ma fenêtre de chambre pour faire un peu d'air. Les criquets chantaient sans discontinuer au dehors, et ma lumière était éteinte afin d'éviter d'attirer les moustiques. L'ambiance était pour le moins lugubre. Soudain, j'ai entendu un grand claquement derrière moi. La porte de ma chambre, qui avait été ouverte jusque là, s'était brutalement refermée, ce qui m'avait fait sursauter. Dans le même temps, un courant d'air froid avait commencé à parcourir la pièce. Je me suis dit que c'était simplement le vent, et j'ai refermé la fenêtre. Comme il était tard, j'ai décidé d'aller me coucher. Même si on était en vacances, mes parents ne voulaient pas que je me couche trop tard.
J'ai eu énormément de mal à m'endormir cette nuit là. C'était probablement parce que j'étais excitée à cause de mon anniversaire le lendemain, mais en même temps, je ne me sentais pas à mon aise. C'était peut être le courant d'air froid qui m'avait donné une drôle d'impression, en tout cas, j'ai eu du mal à trouver le sommeil. Et lorsque j'ai réussi, il a été peuplé de cauchemars atroces dans lesquels je me sentais poursuivie. Je me suis réveillée plusieurs fois en sueur avec la certitude que quelqu'un m'épiait, mais quand j'allumais la lumière, je ne voyais personne dans ma chambre. Seul mon reflet dans le miroir sur la porte de mon placard était visible.
Le lendemain, je me suis réveillée en sentant que quelque chose avait changé en moi.
...
Pour les plus de 18 ans, voir aussi l'article 5 films d'horreur modernes.
lundi 3 mars 2014
Par taz le lundi 3 mars 2014, 07:00
En animation, il y a de nombreuses chansons dont les paroles sont claires comme Un éléphant qui se baladait ou Le Matou revient. Parfois cependant les paroles sont plus obscures comme dans la chanson russe :
Ye Molechka
Dans la plaine recouverte de neige,
J'ai laissé ma femme et mon traîneau
Et je pars pour de longues semaines,
Et je pars pour de longues années, pour de longues années.
Refrain :
Ye moleschka, ye momo lé oschka
Ye moleschka, ye momo loko
Haskilibach shkilibach ma doudouna
Oh ma doudouna,
Ye momoloko, ye momoloko
Elle chante pour celui qu'elle aime
Elle chante pour celui qu'elle attend, pour celui qu'elle attend
Refrain
Elle danse pour celui qu'elle aime
Elle danse pour celui qu'elle attend, pour celui qu'elle attend
Refrain
Elle pleure pour celui qu'elle aime
Elle pleure pour celui qu'elle attend, pour celui qu'elle attend
Refrain
Que signifie le refrain en Russe ? Rien du tout, c'est une illusion, comme le détecteur de mensonges dans cet épisode de The Wire. La mélodie est bien russe[1], les paroles n'ont aucun sens !
lundi 16 décembre 2013
Par taz le lundi 16 décembre 2013, 19:00
Un rabbin a un jour été appelé à l’hôpital pour voir un adolescent juif suicidaire. Ressentant qu’il n’était qu’un bon à rien incapable de réussir quoi que ce soit, ce garçon avait essayé d’attenter à ses jours. Mais même sa tentative de suicide avait échoué. Voyant qu’il était juif, le personnel de l’hôpital a demandé au rabbin de venir et de tenter de lui remonter le moral.
Le rabbin est arrivé à l’hôpital ne sachant pas à quoi s’attendre. Il trouva le garçon allongé dans son lit à regarder la télévision, projetant une image de misère absolue, de noirs nuages de désespoir suspendus au-dessus de sa tête. Le garçon lui jeta à peine un coup d’œil et, avant que le rabbin ait eu le temps de dire bonjour, il lui dit : « Si vous êtes venu me dire ce que le curé vient de me dire, vous pouvez repartir. »
Un peu surpris, le rabbin demanda : « Qu’est-ce que le curé a dit ? »
« Il m’a dit que D.ieu m’aime. C’est complètement débile. Pourquoi D.ieu m’aimerait-Il ? »
C’était un bon argument. Ce gamin ne pouvait rien voir en lui-même qui soit digne d’être aimé. Il n’avait rien accompli dans sa vie. Il n’avait aucune qualité particulière, rien qui soit beau ou respectable ou aimable. Pourquoi D.ieu l’aimerait-Il ?
Le rabbin devait toucher ce garçon sans lui paraître condescendant. Il devait dire quelque chose de réel. Mais que peut-on dire à quelqu’un qui se considère sans valeur ?
« Tu as peut-être raison, dit le rabbin. Peut-être que D.ieu ne t’aime pas. »
Ceci éveilla l’attention du garçon. Il ne s’attendait pas à cela de la part d’un rabbin.
« Peut-être que D.ieu ne t’aime pas. Mais une chose est sûre : Il a besoin de toi. »
Là, le garçon était surpris. Il n’avait pas entendu cela auparavant.
Le fait même que tu sois né signifie que D.ieu a besoin de toi. Il avait déjà beaucoup de gens avant toi, mais Il t’a ajouté à la population du monde, car il y a quelque chose que tu peux faire que personne d’autre ne peut faire. Et si tu ne l’as pas encore fait, c’est d’autant plus important que tu continues à vivre afin que tu puisses accomplir ta mission et apporter au monde cette contribution unique.
Si je peux regarder toutes mes réalisations en face et en être fier, alors je peux croire que D.ieu m’aime. Mais si je n’ai rien réalisé ? Si je n’ai aucun accomplissement à mon actif dont je puisse être fier ?
Eh bien, arrête de te regarder toi-même et regarde autour de toi. Cesse de penser à toi-même, et commence à penser aux autres. Tu es ici parce que D.ieu a besoin de toi. Il a besoin que tu fasses quelque chose.
Mon ami, vous et moi savons que le bonheur ne vient pas en gagnant un gros salaire. Le bonheur vient en servant les autres, en vivant une vie qui a un sens. Je suis convaincu que tout ce que vous devez faire est de projeter votre regard vers l’extérieur, pas vers l’intérieur. Ne pensez pas à ce dont vous avez besoin, mais à ce pour quoi on a besoin de vous. Et en trouvant ce que vous pouvez faire pour les autres, vous vous trouverez vous-même.
(source : Aron Moss, Chabad.org)
jeudi 23 mai 2013
Par taz le jeudi 23 mai 2013, 19:00
La part que le cinéma français consacre à l'école, aux vacances, et à la jeunesse, se démarque de ses homologues étrangers.
On peut citer ainsi, par exemple au niveau de la famille :
et de l'école et des vacances :
À comparer à ses homologues à l'Américaine (en majorité des teen movies sur des campus) comme :
Ou à la Chine :
Comme on le voit, il y a plusieurs écoles.
lundi 13 mai 2013
Par taz le lundi 13 mai 2013, 19:00
Le numéro 82 des cahiers de l'animation aborde un thème pas inintéressant et très positif pour augmenter le nombre de mots-clefs raccoleurs de ce blog : la sexualité en accueil collectif de mineurs (ACM). On trouve ainsi :
Tout à la fin du magazine il y a aussi un texte sur la fabrication d'un flipper artisanal, et sur la dernière page il y a une illustration réminescente de Fernand Deligny.
Complément (mars 2015) : un très bon article du site Jurisanimation qui aborde l'aspect législatif du sujet : Le mythe de la majorité sexuelle.
vendredi 1 février 2013
Par taz le vendredi 1 février 2013, 07:00
Au fur et à mesure qu'ils évoluent, beaucoup d'animateurs de colos se constituent des carnets d'animation.
Souvent au bout de quelques années ça devient assez chaotique, et même pour les gens bien organisés il est difficile de s'y retrouver.
Il était donc logique de créer wikianim, un wiki dédié aux activités d'animation, en 2011.
Cela devait permettre de constituer une base de données d'animations, en ligne et ouverte, où les contributeurs pouvaient proposer leurs thèmes, activités, variantes, etc. Les fonctions de recherches par croisement de catégories (âge, environnement, thème...) auraient facilité la création de listes de types d'activités très spécifiques.
Mais en fait, il existait déjà un wiki consacré indirectement à l'animation : scoutwiki, un wiki sur le scoutisme.
Donc après quelques réflexions, wikianim est maintenant une simple redirection vers le portail animation de scoutopédia / scoutwiki, avec au programme : jeux, spiritualité (!), chants, contes, veillées...
Et quelques contributions, évidemment.
mercredi 19 décembre 2012
Par taz le mercredi 19 décembre 2012, 19:00
Après les maillots du PSG et le chocolat, voici l'Orthodox Union.
L'Orthodox Union est une organisation juive américaine connue pour ses certificats de cacherout se traduisant par le label Ⓤ figurant sur les produits validés. Bon.
Ce mois-ci, après la condamnation en justice d'un membre de la communauté Satmar de Williamsburg pour agression sexuelle sur mineure, l'Orthodox Union a publié sur son site un communiqué apportant son soutien à ce verdict.
Or, rapporte FailedMessiah, quelques jours après, ce communiqué a disparu du site.
Par la suite, Simcha Katz, président de l'Orthodox Union, a affirmé au New-York Times qu' « en raison de notre manque de connaissance sur les modalités précises du procès et les détails de l'affaire, nous ne sommes pas en position de commenter dans un sens ou l'autre »[1].
Ce revirement peut apparaître comme une sage application du principe de précaution, mais il est plus probable qu'il traduise un soutien implicite au condamné.
Quelles qu'en soient les raisons, il convient de s'interroger sur la crédibilité en résultant pour cette organisation en termes de soutien aux membres de la communauté juive victimes d'abus en son sein.
Addendum (janvier 2013) : selon cet article, la position de l'Orthodox Union n'est pas nouvelle, et relève d'une analyse coût-avantage qui s'inscrit dans le cadre de sa mission de diffusion de ses valeurs.
[1] Citation originale : "Due to our lack of knowledge of the specifics of the trial and details of the case, we are not in a position to comment one way or the other."
mardi 13 novembre 2012
Par taz le mardi 13 novembre 2012, 07:00
Mentionné dans l'entrée sur la science de l'autisme, le recueil Graine de crapule de Fernand Deligny est sympatique et riche en enseignements. En voici cinq extraits.
Si tu joues au policier, ils joueront aux bandits. Si tu joues au bon Dieu, ils joueront aux diables. Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers. Si tu es toi-même, ils seront bien embêtés.
Celui-là que tu traites d'indifférent et d'endormi, as-tu vu avec quelle adresse et quelle vivacité il est capable de chiper un gâteau dans une pâtisserie pleine de clients ? Il vit. Rien n'est perdu.
À trop se pencher sur eux, c'est la meilleure position pour recevoir un coup de pied au derrière.
Tu n'obtiendras rien de la contrainte. Tu pourras à la rigueur les contraindre à l'immobilité et au silence et, ce résultat durement acquis, tu seras bien avancé.
Ses parents. Ils ont mis quinze ans et neuf mois pour faire de leur fils ce qu'il est et ils voudraient qu'en trois semaines tu en fasses un enfant modèle.
Voilà.
jeudi 23 août 2012
Par taz le jeudi 23 août 2012, 07:00
La division du travail pousse à la spécialisation dans tous les domaines, et les colonies de vacances, ou séjours en accueils collectifs de mineurs, ne font pas exception.
Ateliers d'experts pour colonies de vacances hyperspécialisées ; aujourd'hui, les encadrants ne sont plus de simples monos. « Ça n'a plus rien à voir avec ce que c'était avant », témoigne Bernard Marciano, un animateur. « Dans l'animation, il y a vraiment une formation très sérieuse, c'est vraiment un métier. C'est vraiment un métier à part, ce qui n'était pas le cas il y a quelques dizaines d'années, on va dire. » Coût du séjour, 1000 € pour deux semaines, pas accessible donc à tous les parents, mais à ce prix-là les neurones n'auront pas chômé avant la rentrée.
Quel est, en pratique, le statut de l'animateur ? En juin dernier, les CÉMÉA (Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active), membre de la confédération de la Jeunesse au Plein Air (JPA) organisait une conférence pour clarifier la situation.
Il y a une centaine d'années, la question ne se posait pas, les encadrants des "colos" (on dit aujourd'hui "séjours de vacances") étaient des militants de l'éducation nationale -instituteurs- ou bien des membres du clergé. À cette époque, il n'existait pas de contrat. Puis, après la 2e guerre mondiale, ont commencé à apparaître des indemnisations (remboursement de certains frais), faisant émerger une progressive professionalisation, jusqu'à l'année charnière 1989 à laquelle fit son entrée la convention collective de l'animation socio-culturelle. Étaient déjà inclues dans lesdites rémunérations certaines cotisations salariales et patronales.
Au cours des années 2000, les attaques pour exploitation auprès des prudhommes dont firent l'objet certains organismes mirent en évidence la nécessité de protéger, à un certain titre, les animateurs.
En 2006 fit son apparition le contrat d'engagement éducatif (CEE), cumulant le statut d'inscrit au code du volontariat et de contrat de travail. Un animateur a alors le droit à un jour de repos par semaine, ce qui est par ailleurs contraire au code du travail (d'où l'appellation de statut "dérogataire").
En octobre 2010, un syndicat (Solidaires Sud Isère) revendiqua l'idée que "rien ne justifie la dérogation de l'emploi d'animateur au code du travail sur le repos compensatoire". Suite à cela, un comité, la commission Nutte, proposa un temps minimum de repos : 11 heures de repos par jour (période de 24 heures) en plus du jour de repos par semaine (directive no 2003/88/CE du 4 novembre 2011 et article 124 de la loi no 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l'allègement des démarches administratives).
En pratique, sur 7 jours, cela ne se passe pas du tout comme ça, en vertu du régime dérogatoire explicité par l'article 432 du décret 2012-5081 du 26 avril 2012 relatif aux conditions de mise en oeuvre du repos compensateur des titulaires d'un contrat d'engagement éducatif. Sur une semaine, un animateur aura droit à un jour de repos plus seize heures à prendre en une (1x16h), deux (2x8h), ou quatre (4x4h) fois. Les cinquante heures manquantes de repos sont reportées à après la fin du séjour (repos compensateur), ce qui par ailleurs empêche de retravailler immédiatement après celle-ci.
Il s'agit d'une loi technique, qui est difficile à mettre en oeuvre (une circulaire ministérielle expliquant les modalités d'application du repos compensateur est d'ailleurs parue), et pose tout un tas de complications aux séjours itinérants et aux séjours de plus de 21 jours, sans parler de la législation concernant le taux d'encadrement de nuit qui reste assez floue. Mais, une conséquence positive est que les animateurs peuvent davantage se reposer, ce qui généralement est bénéfique à la sécurité des groupes. Cela passe souvent par une augmentation du nombre d'animateurs sur les séjours, et les structures avec peu de moyens ont parfois du mal à s'adapter.
De façon assez comique, ce temps de repos obligatoire de 11 heures par jour met implicitement en évidence un temps de travail journalier de 13 heures, alors que l'indemnisation minimale légale des animateurs est à la hauteur de 2.2 fois le smic horaire par jour. Le contrat d'engagement éducatif est en l'état actuel des choses une sorte de contrat hybride régi à la fois par le droit du travail et par le ministère de la jeunesse et des sports (J&S pour les intimes). Surtout dans sa version 2006, il embarque "le pire des deux mondes" pour les animateurs (et en quelque sorte le meilleur des deux mondes pour les entreprises à but lucratif qui peuvent engager des animateurs presque gratuitement tout en leur demandant une charge de travail et une responsabilité plutôt importantes).
Dans ce cadre, la confédération de la Jeunesse au Plein Air considère le statut actuel des animateur comme transitoire, et propose de remplacer le contrat de travail des animateurs par un contrat de volontariat (au centre de l'axe bénévolat-salariat), ce qui implique que le lien de subordination institué par le contrat de travail serait substitué par un lien d'adhésion à un projet éducatif. C'est dans ce sens que s'inscrit la proposition 4133 dite "Juanico" effectuée en décembre dernier. Se pose également la question de l'intégration européenne d'un tel statut.
À lire en complément : l'article "Anim" de colo, un métier presque comme les autres.
mercredi 22 août 2012
Par taz le mercredi 22 août 2012, 19:00
L'éducation supérieure était un des sujets ayant donné lieu à de nombreuses controverses au GIMUN. Comment le e-learning, c'est-à-dire, en substance, l'utilisation d'internet pour l'enseignement, peut-il rendre service à l'éducation supérieure ? Une réponse est apportée par l'israélienne Daphne Koller (TED talks ici et là, dans le thème "radical openness"), qui combine deux concepts :
Les États-Unis ont pris une certaine avance dans le domaine de l'éducation en ligne, avec l'émergence des MOOC (massive online open classroom). La motivation des professeurs à construire des cours stimulants et clairs est probablement démultipliée avec la perspective de voirs ceux-ci consultés par des dizaines de milliers de personnes. Pour l'éducation élémentaire, il y a déjà la Khan Academy, une initiative personnelle et privée. Pour l'éducation supérieure, on peut relever Udacity et le MIT opencourseware. En France, le Collège de France propose égalements des cours en ligne.
Les visiteurs intéressés par le sujet pourront également lire cet article du Monde (addition, décembre 2012 : ou celui-là).
Une autre conférence TED à voir sur l'éducation : Ken Robinson.
mercredi 16 mai 2012
Par taz le mercredi 16 mai 2012, 07:00
Une autre entrée classée par choix dans la rubrique animation, après celle sur les maillots du PSG. Aujourd'hui : faut-il manger du chocolat ?
Il y a quelques années, la découverte du fait que la production de cacao en Côte d'Ivoire (qui contribue à plus d'un tiers du le marché mondial) était en partie basée sur la mise en esclavage d'enfants a mené à un boycott de Nestlé. Nestlé, dont le siège social est situé à Vevey, dans le charmant canton de Vaud, Suisse, est derrière certaines marques comme Smarties, Cailler, KitKat, Mövenpick, Perrier, San Pellegrino, Vittel, L'Oréal, etc.
Un peu dans l'esprit du commerce équitable, des membres du congrès américain ont par la suite proposé de mettre au point un système de labels certifiant que telle plaque de chocolat a été produite sans faire travailler des enfants. Au coeur de la mondialisation, c'est le consommateur qui a le dernier mot.
Pour en savoir un peu plus, le film The dark side of chocolate (Le côté obscur du chocolat) documente les coulisses du cacao.
Pour un aspect plus lumineux du chocolat, voir le site Chocolate Bar Book qui est vraiment chocolate bar.
lundi 7 mai 2012
Par taz le lundi 7 mai 2012, 19:00
La chaine de télévision française TF1 a récemment diffusé une série assez courte (six épisodes) intitulée "Vive la Colo".
Cette série reprend quelques thèmes chères aux colonies de vacances (la fille qui fugue pendant une randonnée, les jeunes qui piègent les animateurs, la directrice qui doit affronter quotidiennement des problèmes relationnels personnels, l'enfant qui essaye de perdre son intelligence pour gagner en popularité (Vitus anyone?), les ados qui boivent et fument plus ou moins en cachette...) et d'autre intrigues à peu près déjà abordées dans Nos jours heureux (animateurs sans autorité dépassés, olympiades fusionnelles, inspection surprise jeunesse et sport, paris clandestins sur qui va finir avec qui...). Munis de quelques product placements, les différents épisodes viennent opportunément remémorer qu'au-delà de leur rôle éducatif non-formel, et malgré leur aspect souvent surréel, les colonies de vacances sont des expériences bien réelles.
mercredi 7 mars 2012
Par taz le mercredi 7 mars 2012, 07:00
Savoir raconter les histoires n'est pas chose aisée, et que ce soit dans dans le domaine des contes pour enfants, des conférences scientifiques, ou des discours politiques, il y a toujours lieu de s'améliorer.
Évidemment, le contexte est important.
Pour les histoires pour enfants, le conteur choisira peut-être de se mettre dans la peau du Malka des lions de Joann Sfar et relater des récits où s'entremêlent amour et terreur.
Pour les conférences scientifiques, il s'agira de s'adapter au public, montrer de belles images, et suivre les conseils de Valerio Scarani.
Pour les discours politiques, les orateurs s'attèleront à présenter des chiffres convaincants et faire preuve de rhétorique sophistiquée.
Finalement, le storytelling peut être considéré comme un art, comme le montrent Andrew Stanton ou Nancy Duarte (c'est même un thème à TED).
jeudi 23 février 2012
Par taz le jeudi 23 février 2012, 07:00
Cette année, le Paris-Saint-Germain Football Club (PSG), c'est du solide. Grâce aux pétrodollars d'investisseurs qataris, le club a recruté de très bons joueurs, et est actuellement en tête du championnat de France. Dans ce contexte, acheter un maillot pour porter ses couleurs et soutenir l'équipe semble la meilleure chose à faire.
En même temps, les plus observateurs d'entre vous auront remarqué que cette entrée n'est pas placée dans la catégorie sport, ni philosophie, mais animation. Mais pourquoi ?
Qui fabrique les maillots du PSG ? L'entreprise Nike. C'est une entreprise américaine dont le siège est en Oregon, mais dont la plupart des usines sont en Asie. Or, ces usines sont souvent apparentées à des sweatshops. Ce ne sont pas des accusations gratuites, la tendance a été documentée, et pour sa défense Nike affirme ne pas pouvoir contrôler les conditions de travail de tous ses sous-traitants.
Alors bien sûr, Nike fait des pubs sympas, où le monde est un jeu de tag et le sport est une drogue, mais la réalité reste là : ceux qui fabriquent les produits sont des esclaves, dont des enfants.
Cela ramène à la citation d'Alain évoquée il y a quelques mois.
Quand on fait de l'animation, même si on ne signe pas de charte déontologique ou autre, la pensée que les enfants ont droit à une jeunesse heureuse porte à s'interroger sur l'éthique d'acheter des produits Nike, y compris les maillots du PSG.
vendredi 3 février 2012
Par taz le vendredi 3 février 2012, 07:00
Avec l'avènement de l'enfant-roi, les blessures de jeunes lors d'activités ludiques ou sportives, même les plus minimes, sont à proscrire. En effet, le moindre incident donne lieu à toute une procédure ayant pour but des réparations pour le préjudice incommensurable causé. Le remède ? La sécurité absolue, le risque zéro.
Or, trop de sécurité tue les effets recherchés, et ceci éventuellement à très long terme.
Il est envisageable que ne nous ne soyons pas nés avec l'objectif de vivre dans des fauteuils.
Ainsi, aux États-Unis, les aires de jeux pour enfants sont tellement sécurisées et aseptisées qu'elles en deviennent ennuyeuses, ce qui peut être préjudiciable à la santé des enfants.
Voilà peut-être pourquoi Gever Tulley vient parler des 5 choses dangereuses que nous devrions laisser nos enfants faire, et que le meilleur livre sur le sujet reste The Dangerous Book for Boys.
mercredi 26 octobre 2011
Par taz le mercredi 26 octobre 2011, 19:00
L'amour ? Mais non, l'éducation.
Vous êtes prof au collège. À la fin de la classe vous avez deux possibilités :
Que faire ?
Autre scénario. Vous êtes "moniteur" de colonies de vacances. Vous avez le choix de partir avec deux organismes :
Que faire ?
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