Classer Higgs (II)
Par taz le mercredi 25 juillet 2012, 19:00 - Science - Lien permanent
Dans une entrée précédente ont été introduites les particules fermioniques (de matière) et bosoniques (d'interaction) dans le cadre du modèle standard.
Les hypothèses de base du modèle standard présentent une certaine "symétrie bosonique" : aucun des différents bosons n'ont de masse, et conséquemment, conformément à la théorie de la relativité restreinte, ils se déplacent tous à la vitesse de la lumière. Or en pratique, alors que le photon, particule d'échange de la force électromagnétique, n'a pas de masse, les bosons d'échange de la force faible, W et Z, en possèdent une. Pour expliquer cette brisure de symétrie[1], les physiciens ont introduit le mécanisme de Higgs[2] : dans ce cadre, il existe un champ, dit champ de Higgs électrofaible (champ scalaire de valeur moyenne non nulle dans le vide), susceptible d'octroyer une masse à une particule sans masse le traversant. La masse n'est pas générée par le champ de Higgs, mais transférée de lui à la particule alors qu'elle y était stockée sous forme d'énergie.
Or, selon le principe de la dualité onde-particule, au champ de Higgs peut être appariée une particule correspondante, dénommée boson de Higgs, qui permet d'expliquer la brisure de symétrie observée au travers d'un corpuscule plutôt que d'un champ.
Indirectement le boson de Higgs est responsable de l'existence de la masse des fermions.
C'est sur ce boson que se concentre la recherche scientifique pour étayer l'hypothèse du mécanisme de Higgs, et l'annonce de sa détection probable a été effectuée au CERN le 4 juillet dernier.
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