Les articles aléatoires (random papers), sont connectés à l'art aléatoire, qui peut être généré par une grammaire telle que la Context Free Design Grammar (CFDG). Son auteur, Chris Coyne, est également derrière les projets OkCupid et SparkNotes.

L'utilisation de l'aléatoire dans l'art n'est pas nouvelle, et a été l'une des clefs de l'art génératif, comme la peinture dynamique de San Base.

En littérature, la technique du cut-up où des passges d'un livre sont déplacés aléatoirement a été employée par William Burroughs. Du point de vue narratif, la fabrication de phrases par la méthode du cadavre exquis a été étendue à la génération de scénarios. En poésie, Raymond Queneau (évoqué dans l'entrée sur l'OuLiPo) a écrit le recueil Cent mille milliards de poèmes qui contient de nombreux (10^14) sonnets.

Concernant la musique et la génération d'ambiance, il est naturel de penser à boodler (écrit en python2), qui peut créer et combiner de nombreuses atmosphères sonores : forêts, lacs, pluie, vent, vagues, orages, feu, horloges, moteurs, machines de chantier, chuchotements, temples,machines à écrire, instruments de musique, enfants, insectes, grenouilles, corbeaux, sonneries de téléphone, battements de coeur, démons... encore mieux que le gadget de Chabat dans La Cité de la Peur.

En peinture, dans la veine de Sokal on peut aussi rendre hommage à Boronali et son tableau sur l'Adriatique.

Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique

Que ce soit sur la conscience des machines, la formalisation de l'esthétique, ou le rôle du hasard, l'art génératif soulève toute une panoplie d'éminentes questions qui auraient toute leur place en philo de bistro.