Nous avons beaucoup réfléchi, a-t-il déclaré. Vous savez, la vie c'est comme un match. Le Brésil nous nargue depuis la hauteur de ses cinq étoiles, et domine le podium mondial depuis une éternité. Pour le vieux continent, il s'agit clairement d'un affront. L'UEFA doit se donner les moyens d'accomplir sa mission de promotion du football européen auprès de sa population qui cherche du réconfort au vu de la situation économique actuelle, souligne-t-il.

Notre solution est simple : sur le plan du football pur nous n'arrivons pas à surpasser les Brésiliens, et de plus les différentes coupes du monde remportées par des pays européens sont dispersées sur plusieurs nations, a précisé Platini. Dès lors avec nos technocrates nous avons opté pour une approche administrative : la fusion des pays européens en une seule entité, un nouveau pays : l'Europe.

Avec Platoche, fastoche

Les conséquences d'une telle mesure seront immédiates. En premier lieu, en termes comptables, les trophées de l'Allemagne, de l'Italie, de l'Espagne, et de l'Angleterre vont s'additionner pour former le palmarès de base de l'Europe. 9 étoiles, pensez-y ! s'est-il réjoui, oubliant bizarrement la France. Nous prenons la première place mondiale instantanément. C'est un coup pour le Brésil, mais un coup franc, sourit-il.

La fusion des pays européens entraînerait quelques légers remous au sein des gouvernements nationaux, du Parlement européen, et de l'ONU. Certes, en termes de ressources humaines, il est possible qu'il soit peut-être envisageable que certains postes devenus à double emploi soient éventuellement reconsidérés, analyse le responsable M&A d'un célèbre cabinet de conseil. Mais c'est dans une perspective d'efficacité que nous approuvons cette démarche.

Le football peut-il réussir où la politique semble échouer ? C'est possible, affirme un représentant de l'UEFA. La construction européenne met beaucoup de temps à se mettre en place, principalement à cause de de franges populaires réactionnaires qui revendiquent encore aujourd'hui une souveraineté obsolète. Il incombe à l'UEFA de mettre en oeuvre ses ambitions en faisant pression sur l'UE et les gouvernements afin d'accélérer le processus de la création du pays Europe. Ce qu'il faut comprendre, c'est que la supranationalité européenne est une notion caduque. Il faut parler de nationalité européenne, l'extension naturelle de l'arrêt Bosman.

Symbiose politique

L'ambiance est également très positive dans la classe politique : Avant, c'était beaucoup trop compliqué : savoir qui est dans l'Union Européenne, qui est dans la zone Euro, qui est dans l'espace Schengen... impossible à suivre ! Et tous ces drapeaux et ces capitales à retenir... Avec le choc de simplification proposé par l'UEFA, tout sera beaucoup plus facile et plus efficace, témoigne une personnalité politique souhaitant rester anonyme.

À l'heure ou les Brésiliens sont dans la rue pour protester contre l'attitude dictatoriale de la FIFA concernant les préparatifs de la coupe du monde, l'Amérique du Sud pourrait répliquer en fusionnant les pays de sa propre fédération pour créer l'Amsur, ce qui lui confèrerait 9 étoiles, les cinq titres du Brésil, les deux de l'Argentine et les deux de l'Uruguay,

Pacte arc-en-ciel

En attendant, c'est un maillot haut en couleurs qui attend la future équipe européenne, puisque chaque pays a tenu à voir ses couleurs nationales figurer sur le précieux textile. Selon nos informations, le prototype a suscité l'enthousiasme chez les associations LGBT de tous bords. Ce nouveau maillot multicolore sera le symbole d'union, d'ouverture, de multiculturalisme, et de paix entre les peuples, affirme Platini.

Interrogé sur le futur de la coupe d'Europe et en particulier de l'édition 2016, l'ancien stéphano-turinois a déclaré qu'elle continuerait d'avoir lieu avec une formule fédérale, basée sur l'Europe des régions. Vu la hausse des cours de l'or, le tout nouveau trophée serait fabriqué à partir d'un matériau révolutionnaire... le platine.