Today, the best thing to do is probably to (re-)study Galois theory.
Here is a great online Galois theory course by Richard E. Borcherds (Fields medal).
jeudi 4 février 2021
Par taz le jeudi 4 février 2021, 07:00 - Science
Today, the best thing to do is probably to (re-)study Galois theory.
Here is a great online Galois theory course by Richard E. Borcherds (Fields medal).
mardi 10 novembre 2020
Par taz le mardi 10 novembre 2020, 07:00 - Science
Le colloque Wright pour la science 2020 était consacré cette année à l'art des mathématiques. À distance, C19 oblige.
Au programme :
Le chaos: imprévisible mais compréhensible (Etienne Ghys)
Il est inhabituel qu’une idée mathématique se diffuse dans la société. C’est pourtant le cas avec la théorie du chaos, popularisée grâce à l’effet papillon, imaginé par le météorologue américain Edward Lorenz qui, en 1972, a posé la fameuse question: «Le battement des ailes d’un papillon au Brésil déclenche-t-il une tornade au Texas?». L’idée dans cette image est qu’une cause minime peut avoir de grandes conséquences. Mais peut-on résumer la théorie du chaos d’une manière aussi simpliste? Une théorie scientifique peut-elle se contenter d’énoncés négatifs? Les mathématiciennes et les mathématiciens sont-ils responsables de la transmission inadéquate de cette théorie? Cette conférence s’appliquera à traiter de ces questions et, en particulier, à décrire le côté positif de la théorie. Car il y en a. En effet, il arrive que le chaos engendre une espèce d’ordre. Les systèmes chaotiques sont peut-être imprévisibles mais ils sont loin d’être incompréhensibles.
Le désordre, le hasard et les grands nombres (Laure Saint-Raymond)
Le désordre augmente de manière irréversible. Cette affirmation ne concerne pas forcément la chambre d’un enfant ni la marche du monde. Elle est l’énoncé du second principe de la thermodynamique, exprimé par le physicien Sadi Carnot en 1824. C’est un principe que l’on peut expérimenter tous les jours. Lorsqu’on verse du lait dans de l’eau, par exemple, les deux liquides se mélangent et ne restent pas séparés l’un de l’autre. Les billes à jouer contenues dans un sac ne vont pas s’aligner spontanément selon leur couleur mais se mêler de manière aléatoire. S’il est facile de mélanger deux gaz, il est quasi impossible de les séparer une fois réunis. Cet exposé propose d’étudier un modèle mathématique simple qui explique pourquoi nous pouvons observer un mélange spontané mais pas le phénomène inverse. Spoiler alert: la clé pour comprendre cette irréversibilité temporelle se trouve dans la théorie des probabilités et plus précisément dans la loi des grands nombre.
Un voyage mathématique De l’infiniment petit à l’infiniment grand (Martin Hairer)
Le monde minuscule des particules et des atomes et celui gigantesque de l’univers tout entier sont séparés par environ une quarantaine d’échelles de grandeur différentes. En passant de l’une à l’autre, les lois de la nature peuvent parfois se comporter de manière drastiquement différente, obéissant tantôt à la physique quantique, à la relativité générale, ou encore à la mécanique classique de Newton, sans parler des autres théories intermédiaires. Comprendre les transformations qui s’opèrent d’une échelle à l’autre est une des grandes questions classiques en mathématiques et en physique théorique. Cet exposé a pour objectif d’explorer comment ces questions informent et motivent encore des problèmes intéressants en théorie des probabilités et pourquoi des «toy models», malgré leur caractère superficiellement ludique, peuvent parfois conduire à certaines prédictions quantitatives.
La musique des formes (Alain Connes)
La physique quantique, en particulier la mécanique des matrices, a exercé une profonde influence sur les notions mathématiques d’espace géométrique. Cette conférence expliquera ce lien en traitant, entre autres, de «spectres» et de la «musique des formes». En effet, si les caractéristiques géométriques d’un instrument, par exemple, déterminent les sons qu’il peut produire, inversement la connaissance de la gamme et des accords produits par un objet suffisent à reconstruire sa forme. Cette propriété permet de caractériser les formes géométriques à partir d’invariants qui ne font pas référence à un système de coordonnées. La nouvelle géométrie qui en découle, illustrant le lien mathématique entre perception visuelle et auditive, est riche d’applications en physique, en particulier pour la gravitation et la physique quantique. Ce sera d’ailleurs aussi l’occasion de discuter de la signification des notions de variabilité et de l’émergence du temps.
Les mathématiques : art ou science ? (Stanislas Smirnov)
Les mathématiques sont une science étonnante et mystérieuse. Depuis l’époque de Platon, les philosophes se demandent si les objets mathématiques sont imaginaires ou réels, tandis que les mathématiciens et mathématiciennes démontrent des théorèmes, souvent sans s’interroger sur leur rapport à la réalité. En même temps, des pharaons d’Egypte et des rois de Babylone avaient déjà saisi l’importance pratique des mathématiques, sans parler des progrès technologiques recents reposant en grande partie sur des applications de notre science.
D’où viennent les mathématiques ? Comment les scientifiques choisissent-ils des problèmes à résoudre et pourquoi trouvent-ils les mathématiques si fascinantes ? Pourquoi la science « imaginaire » est si utile dans le monde réel ? Cet exposé ne parviendra pas à répondre à ces questions, mais essaiera de jeter un peu de lumière sur la recherche en mathématiques.
Bonus : une présentation par l'auteur du Radjaïdjah Blog sur le mathématicien Benoît Mandelbrot.
Enfin, ceux qui s'interrogent sur la finalité des maths pourront lire À quoi servent les maths ? (2015).
mardi 19 mai 2020
Par taz le mardi 19 mai 2020, 07:00 - Jeux
La finale 2020 du tournoi échiquéen "Banter blitz Cup" opposant l'iranien Alireza Firouzja (16 ans) au norvégien Magnus Carlsen (meilleur joueur de tous les temps), en ligne -C19 oblige-, signale peut-être l'avènement de nouvelles méthodes d'enseignement.
Le principe du "banter blitz" étant non pas de jouer à la parlante comme à la belote face à ses adversaires, mais de réfléchir à haute voix en streaming.
Le blog Echecs 64 souligne : Le plus génial dans ce match, c’est que l’on pouvait suivre le processus de pensée des champions. (...) Carlsen et Firouzja commentaient leurs parties en 3 min ! Fabuleux. On voit comment les champions raisonnent, à quelle vitesse ils calculent et surtout leurs incertitudes. La plupart du temps, dans certaines positions, « ils ne savent pas » si c’est avantageux. En revanche, ils savent éliminer les coups ou « n’aiment pas » certaines positions coups.
Cadeau : lien pour (re-)voir les parties avec commentaires simultanés :
Finale 2020 Firouzja vs Carlsen
Cette approche ouverte de diffusion de tournois, inspirée des jeux vidéos, a probablement d'autres horizons pédagogiques que les échecs.
jeudi 2 avril 2020
Par taz le jeudi 2 avril 2020, 19:00 - Philo bistro
Comme il faut bien se détendre un peu, une courte histoire qui n'a rien à voir avec le Coronavirus, la Légende de Sissa. Elle a été écrite autour des années 1250 par Ibn Khallikan, un historien kurde qui vivait au sein de l'Empire Abbasside (aujourd'hui Irak).
À l'époque, le roi d'Inde, Shihram, était un sombre tyran qui opprimait constamment ses pauvres sujets. Or, l'un d'entre eux, Sissa fils de Dahir, inventa le jeu d'échecs pour le roi, dans le but de lui montrer qu'il avait besoin des autres pour le protéger et qu'il était donc important de prendre soin de tous ses sujets.
Le roi Shihram était si impressionné qu'il ordonna que le jeu d'échecs devait être conservé dans les plus grands Temples en tant que bijou national et merveille du monde, et enseigné partout. En particulier, c'était un excellent moyen d'entraîner les généraux à l'art de la guerre.
Le roi demanda à Sissa si celui-ci désirait une récompense pour cette fantastique invention. La légende dit que le sage Sissa déclina poliment, mais le roi insista.
Sissa apporta donc un échiquier vide et demanda au roi de déposer un grain de riz sur la première case, deux grains de riz sur la suivante, puis quatre sur la suivante, et ainsi de suite en doublant le nombre de grains de riz à chaque nouvelle case, jusqu'à avoir parcouru toutes les cases de l'échiquier. Le roi, surpris par la modestie apparente du cadeau demandé, donna immédiatement son accord tout en commentant qu'il aurait personnellement demandé bien plus. Il ordonna à ses esclaves d'apporter le riz nécessaire.
Tout se passa bien au début, toutefois le roi et ses conseillers furent surpris de voir qu'arrivés à la moitié de l'échiquier, la trente deuxième case demandait plus de quatre milliards de grains de riz, soit environ cent mille kilos. Le cadeau n'était donc pas si modeste, et Sissa semblait moins stupide. Un peu plus tard, le conseiller principal du roi lui expliqua que l'ensemble des récoltes de l'année et de toutes les années précédentes ne suffiraient pas à payer la récompense de Sissa[1].
[1] On pourrait nommer nombre de Sissa (Sissa number) le nombre de grains de riz requis, soit \( 1+2+4+...+2^{63} = \sum_{k=0}^{63} 2^{k} = 2^{64}-1 \).
vendredi 20 mars 2020
Par taz le vendredi 20 mars 2020, 07:00 - Animation
Alors que le coronavirus se répand dans le monde et Covid-19 la maladie associée avec, quelques ressources pédagogiques :
Note : les liens sont sporadiquement mis à jour.
lundi 3 juillet 2017
Par taz le lundi 3 juillet 2017, 07:00 - Animation
Afin de bien inaugurer les vacances d'été, le Radjaïdjah Blog vous offre 5 sites proposant des ressources ludiques en matière d'animation.
En bonus, 5 applications (Android) qui pourront s'avérer utiles dans l'animation.
(note : bien sûr les applications sont à considérer avec un firewall les isolant d'Internet.)
jeudi 29 juin 2017
Par taz le jeudi 29 juin 2017, 07:00 - Science
Oui, c'est vrai, certains articles sur le blog sont assez incompréhensibles, allez, disons pour être charitable, peu clairs.
Peut-être le blog devrait-il avoir recours à une forme de pédagogie stratifiée, qui consiste à présenter le même sujet cinq fois à destination de cinq audiences différentes, à expertise croissante (en théorie).
Illustrations (apportées par le magazine américain Wired) :
Un neuroscientifique explique le "Connectome" 5 fois consécutives
Un biologiste explique CRISPR 5 fois consécutives
Cela pourrait aider à clarifier et vulgariser certains articles, à envisager.
vendredi 14 avril 2017
Par taz le vendredi 14 avril 2017, 07:00 - Jeux
Suite de l'article Robozzle (parlant de LightBot et Robozzle), sur les nouvelles méthodes pour apprendre à coder.
Publiée en français aux éditions 404, la série Les codeurs de l'ombre (VO : Secret Coders) (T1 T2 T3) raconte les aventures d'une élève arrivant dans une nouvelle école. C'est une série initiatique sur l'apprentissage de certains concepts de programmation (binaire, variables, fonctions).
Les éditions 404 ont également publié des variations littéraires des escape games, des escape books, sortes de livres-jeux dont le but est de s'echapper du livre. Par exemple : Prisonnier des Morts.
Tynker est également une approche ludique intéressante pour apprendre à coder.
Enfin, pour s'initier à la logique sous pression, signalons Keep Talking and Nobody Explodes (KTaNE pour les intimes), un jeu coopératif dont le but est de désamorcer des bombes en équipe. Le manuel de déminage a été traduit en français.
Tout cela est très prometteur, si vous connaissez des initiatives francophones similaires n'hésitez pas à les signaler en commentaire.
vendredi 8 janvier 2016
Par taz le vendredi 8 janvier 2016, 07:00 - Animation
Autant pour la science il y aurait à redire, autant en ce qui concerne la pédagogie le Rabbi de Loubavitch a des recommendations intéressantes sur la manière d'enseigner. Des principes qui pourraient presque s'appliquer à l'animation.
(extrait de ''La Sidra de la semaine'' du 2 janvier 2016 du Beth Loubavitch)
Source : Rav Yitzchok Upshol, Perspectives, traduit par Feiga Lubecki
lundi 28 septembre 2015
Par taz le lundi 28 septembre 2015, 19:00 - Jeux
...ou comment s'initier à la programmation via des jeux sérieux (serious games).
Lightbot est un petit jeu de logique qui propose aux plus jeunes et aux débutants d'appréhender des concepts de programmation comme les instructions, les branchements conditionnels, les boucles, etc, sans avoir à taper du code. Lightbot est un jeu de logique, un casse-tête dont le fonctionnement est basé sur des concepts de programmation. Le jeu est très esthétique, l'objectif de chaque niveau est d'aider un robot à allumer des cases au moyen de commandes.
Application version junior (4-8 ans) pour smartphone/tablette : Android, iOS.
Application version standard (9 ans et plus) pour smartphone/tablette : Android, iOS.
Robozzle est un jeu plus avancé créé par Igor Ostrovsky, dont le principe est très bien expliqué par le CANOPÉ d'Amiens : étant donné un terrain (constitué de cases carrées bleues, rouges, vertes ou "vides"), comportant une liste d'objectifs (des étoiles), et une position et direction initiale pour un robot, il faut fournir un programme pour le robot qui le fasse passer par tous les objectifs, en un nombre limité (1000) d'étapes et sans sortir du terrain ni passer par une case "vide".
Le programme du robot est organisé en plusieurs "fonctions", nommées F1 à Fn (avec n variant selon le niveau), et comportant chacune un nombre de pas de programme limité, selon le niveau. Sans inscription pour jouer directement ou avec inscription pour créer vos propres puzzles. Le "langage" du robot est constitué des instructions suivantes (selon le niveau, toutes les instructions ne sont pas nécessairement disponibles) :
Toute instruction peut de plus être conditionnée par une des trois couleurs de terrain, auquel cas le robot n'exécutera cette instruction que s'il se trouve sur une case de la couleur correspondante.
Quelques niveaux standards / rigolos : Simple Loop (màj : ne semble plus exister), , Simple Cross,Flooder (màj : ne semble plus exister), Cube Extreme, Turn around.
Pour apprendre l'empilement et la récursion : Recursion Review, Learning Stack, Boomerang, Second kind of memory, Limit yout stack!.
Plus difficiles mais qui en valent la peine : learning the call stack, Power-of-2 generator.
Jouer en ligne à RoboZZle (version javascript), il y a aussi une app : RoboZZle Droid.
Fix the Factory est un jeu similaire, développé par Lego, où un robot doit traverser une salle en contournant les différents obstacles.
Une autre façon visuelle de programmer est la programmation diagrammatique, du style de Lego Mindstorms ou de LabView.
Un jeu de plateau similaire et plus guerrier : Roborally.
Scratch, enfin, est un environnement pédagogique complet développé par le MIT dédié à l'apprentissage de la programmation.
Source : CANOPÉ Académie d'Amiens
vendredi 11 septembre 2015
Par taz le vendredi 11 septembre 2015, 07:00 - Jeux
Voici un rite ésotérique qui va vous prédire le vainqueur du championnat de France de foot (ligue 1) de cette saison 2015/2016. Pour mémoire, les vingt clubs engagés sont : GFC Ajaccio, Angers SCO, SC Bastia, Girondins de Bordeaux, SM Caen, EA Guingamp, Lille OSC, FC Lorient, Olympique Lyonnais, Olympique de Marseille, AS Monaco, Montpellier HSC, FC Nantes, OGC Nice, Paris-SG, Stade de Reims, Stade Rennais, AS Saint-Etienne, Toulouse FC, ES Troyes Aube Champagne.
Allez-vous tomber sur un club aléatoire ?
Ce tour footballistique est une variante du mystère international concocté par Max Maven (Phil Goldstein), un pionnier et spécialiste de la magie interactive.
Max Maven a par ailleurs produit en 1998 une émission pédagogique, MAXimum Dimension, destinée à montrer une facette ludique des mathématiques aux 7-11 ans, à travers des défis et énigmes. Un des ex-acteurs a uploadé quelques épisodes, le pilote permet de revivre le côté old-school de la télé à l'époque.
mardi 25 août 2015
Par taz le mardi 25 août 2015, 19:00 - Politique
Alors que c'est le 20e anniversaire de Windows 95, le temps des inquiétudes pour la vie privée dues à la présence d'un GUID (Globally Unique IDentifier) dans les documents produits par Microsoft Word est loin dernière nous.
La dernière version du système d'exploitation de Microsoft, Windows 10, est gratuitement téléchargeable sur le site de Microsoft pour les utilisateurs licenciés des versions récentes. L'entreprise a même sorti une série de 10 petites vidéos intitulée 10 raisons de passer à Windows 10 (10 reasons to upgrade to Windows 10). Ces raisons sont : Windows Store, Continuum, Music and More, Windows Hello, Security, It's Familiar, Cortana, Microsoft Edge, Xbox, Multi-doing.
Derrière ce strass et paillettes de fonctionnalités, la réalité est plus sombre, puisque Windows 10 atteint des sommets de non-respect de la vie privée. Voici 10 bonnes raisons de ne pas adopter Windows 10.
1. La déclaration de confidentialité est claire.
Voici un extrait de la déclaration de confidentialité (version américaine : ''privacy statement'', cf aussi cet article de Numerama) :
Les données que nous recueillons dépendent des services et des fonctionnalités que vous utilisez, et comprennent ce qui suit.
Nom et données de contact. Nous recueillons votre prénom et votre nom de famille, votre adresse email, votre adresse postale, votre numéro de téléphone, et d'autres données de contact similaires.
Identifiants. Nous recueillons les mots de passe, les indices de mot de passe, et des informations de sécurité similaires utilisées pour votre authentification et l'accès à votre compte.
Données démographiques. Nous recueillons des données vous concernant telles que votre âge, votre sexe, votre pays et votre langue préférée.
Centres d'intérêt et favoris. Nous recueillons des données sur vos centres d'intérêt et vos favoris, comme les équipes que vous suivez dans une appli de sport, les stocks que vous suivez dans une appli financière, ou vos villes préférées que vous ajoutez à une appli de météo. En plus de ceux que vous avez explicitement fournis, vos centres d'intérêt et vos favoris peuvent également être devinés ou dérivés d'autres données que nous recueillons.
Données de paiement. Nous recueillons les données nécessaires au traitement de votre paiement si vous faites des achats, comme le numéro de votre moyen de paiement (comme un numéro de carte de crédit), et le code de sécurité associé à votre moyen de paiement.
Données d'utilisation. Nous recueillons des données sur votre manière d'interagir avec nos services. Cela comprend des données telles que les fonctionnalités que vous utilisez, les articles que vous achetez, les pages web que vous consultez, et les termes de recherche que vous entrez. Cela comprend également des données concernant votre appareil, notamment l'adresse IP, les identifiants de l'appareil, les paramètres de région et de langue, et des données concernant le réseau, le système d'exploitation, le navigateur et d'autres logiciels que vous utilisez pour vous connecter aux services. Et cela comprend également des données concernant les performances des services et tout problème rencontré avec ces services.
Contacts et relations. Nous recueillons des données concernant vos contacts et vos relations si vous utilisez un service Microsoft pour gérer vos contacts, ou pour communiquer ou interagir avec d'autres personnes et organisations.
Données de localisation. Nous recueillons des données concernant votre localisation, qui peuvent être soit précises soit imprécises. Les données de localisation précises peuvent être des données du Système de positionnement global (GPS), ainsi que des données identifiant des antennes-relais à proximité et des bornes Wi-Fi, que nous recueillons lorsque vous activez les services et fonctionnalités basés sur la localisation. Les données de localisation imprécises comprennent, par exemple, une localisation dérivée de votre adresse IP ou des données qui indiquent avec moins de précision où vous vous trouvez, comme avec une ville ou un code postal.
Contenu. Nous recueillons le contenu de vos fichiers et de vos communications au besoin pour vous fournir les services que vous utilisez. Cela comprend : le contenu de vos documents, photos, musiques ou vidéos que vous téléchargez sur un service Microsoft tel que OneDrive. Cela comprend également le contenu des communications que vous envoyez ou recevez en utilisant les services Microsoft, comme :
* la ligne d'objet et le corps d'un email,
* le texte ou autre contenu d'un message instantané,
* l'enregistrement audio et vidéo d'un message vidéo, et
* l'enregistrement audio et la transcription d'un message vocal que vous recevez ou d'un message texte que vous dictez.En outre, lorsque vous nous contactez, pour une assistance clients par exemple, les conversations téléphoniques ou les sessions de discussion avec nos représentants sont susceptibles d'être surveillées et enregistrées. Si vous entrez dans nos magasins, votre image peut être saisie par nos caméras de sécurité.
2. Par défaut, Windows 10 ne respecte pas la vie privée.
Par défaut (configuration définie lors d'une installation express), la configuration de Windows 10 donne un accès quasi-illimité à vos données à Microsoft.
Par exemple, la synchronisation des données (data syncing) envoie l'historique de navigation,les favoris, les sites ouverts, ainsi que les mots de passe des sites et des réseaux wi-fi, sur les serveurs de Microsoft.
Autre exemple, le logiciel gérant les réseaux sans fil, Wi-Fi Sense, demande par défaut à partager l'accès aux réseaux wi-fi connus avec tous les contacts. Cela dit, Microsoft a pensé à un moyen de protéger un réseau afin d'éviter cela : inclure la chaine "_optout" dans le SSID (ce qui se complique quand on apprend que la façon de ne pas être indexé par les voitures Google scannant les réseaux wi-fi est d'avoir un SSID finissant par la chaine "_nomap").
Il a été beaucoup reproché à Microsoft que ces fonctionnalités soient activées par défaut et non pas activables explicitement (par opt-in). La doctrine sous-jacente se résume ainsi : concernant la transmission de données personnelles, qui ne dit mot consent.
De nombreux sites ont explicité les nombreuses étapes à parcourir pour désactiver (opt-out) les différentes fonctionnalités affectant la vie privée. Cependant...
3. Même après configuration, Windows 10 ne respecte pas la vie privée.
Comme l'explique Swati Khandelwal en vertu d'une analyse de Ars Technica, l'assistante Cortana et le moteur de recherche Bing communiquent des informations privées à la maison-mère Microsoft même lorsqu'ils sont instruits de ne pas le faire.
4. Le consommateur devient le produit.
Windows 10 montre que Microsoft s'est mis à la politique de Google ou de Facebook : proposer des produits gratuits à l'utilisateur, en échange de leurs données personnelles.
Et comme le dit l'adage : si c'est gratuit, vous n'êtes pas le consommateur, mais le produit (voir aussi cette présentation).
5. C'est un logiciel propriétaire.
Windows 10 est un logiciel privateur, dans le sens qu'il ne permet pas d'exercer simultanément les quatre libertés logicielles que sont l'exécution du logiciel pour tout type d'utilisation, l'étude de son code source (et donc l'accès à ce code source), la distribution de copies, ainsi que la modification et donc l'amélioration du code source.
6. Il y a de meilleurs choix.
Les distributions Linux grand public comme Ubuntu ou Mint sont techniquement meilleures que Windows 10. Comme le relève Korben, une parodie de la série microsoftienne a été réalisée : 10 bonnes raisons de passer à Ubuntu 15.04.
7. Microsoft semble partenaire du gouvernement US.
Il y a 16 ans, la découverte d'une clef publique nommée _NSAKEY dans une version de Windows publiée par erreur avec des symboles de debugging ont alimenté bien des spéculations concernant une éventuelle possibilité pour la NSA de distribuer des patchs authentifiés (i.e. munis d'une signature électronique validée par le système Windows), même si Bruce Schneier n'y croyait pas à l'époque.
Cette découverte venait en écho des discours du secrétaire américain de la défense William Cohen qui déclarait début 1999 : Je suis persuadé que Microsoft comprend le lien crucial qui existe entre notre sécurité nationale et la prospérité de notre pays. (I believe that Microsoft does understand the crucial connection between our national security and our national prosperity). Mais bon, hors contexte, cette phrase ne veut pas dire grand chose.
8. Windows est vulnérable aux virus et autres malwares.
Avec diverses attaques en provenance des gouvernements américain (Regin, Stuxnet, Flame), chinois (GhostNet), russe (Red October, Turla (ciblant aussi Linux)), les utilisateurs de Windows sont des cibles privilégiées.
Ce n'est pas The Equation Group (NSA) qui dira le contraire. Utiliser un autre système d'exploitation permet d'atténuer ce type d'attaques.
9. C'est un outil d'espionnage industriel.
L'utilisation de Windows 10 au sein d'une entreprise risque de compromettre ses secrets industriels. Une société a donc intéret à réfléchir si le fait de bénéficier de la cosmétique de Windows 10 compense la divulgation à Microsoft de ses collaborateurs, accomplissements, projets, contrats, partenaires, échéances, négociations, etc.
10. Windows 10 peut compromettre un État.
En Russie, note Silicon Angle, des voix s'élèvent contre toute utilisation officielle de Windows 10 : le député Nikolai Levichev a ainsi écrit une lettre au premier ministre Dmitri Medvedev dans laquelle il souligne la possibilité pour Microsoft d'accéder aux mots de passe, contacts, emails, locations, et autres données des utilisateurs, avec un transfert potentiel des données traitées à des agences gouvernementales américaines, raison pour laquelle il souhaite bannir toute utilisation institutionnelle de Windows 10. Cet appel fait suite à une requête du député communiste Vadim Solovyov au procureur général, ainsi qu'à une plainte du cabinet d'avocat Bubnov & Associés auprès du même procureur, les deux demandes soulignant l'aspect illégal de l'accès aux données des citoyens russes par Microsoft.
Il est difficile de décrire exactement les conséquences de l'utilisation de Windows 10 par un État ou une administration telle que la France. L'utilisation au niveau gouvernemental de ce système d'exploitation octroierait à Microsoft l'accès à un stock gigantesque de données nationales, fiscales, et médicales.
Une bonne raison d'adopter Windows 10 : l'illégalité
S'il s'avère que Windows 10 contrevient à la directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil, du 24 octobre 1995, relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, alors vous pouvez porter plainte contre Microsoft et gagner un peu d'argent. Reste à voir comment les juristes interpreteront l'acceptation de la déclaration de confidentialité.
Conclusion
Si vous n'avez rien à faire de votre vie privée ni de celle de vos amis, passez à Windows 10, sinon, ne le faites pas.
vendredi 1 mai 2015
Par taz le vendredi 1 mai 2015, 07:00 - Philo bistro
La légende raconte qu'à un congrès de physique un quidam interpella le mathématicien Henri Poincaré en ces termes :
"Mais enfin Monsieur Poincaré, vos mathématiques, là, à quoi servent-elles ?"
Question à laquelle le mathématicien avait répondu par :
"Et vous, Monsieur, à quoi servez-vous ?"
un peu dans l'esprit de ce commentaire.
Alors, de même qu'on peut se demander à quoi sert l'humour, on peut également poser la question : à quoi servent les mathématiques ?
Après tout, qui a après le lycée réutilisé dans sa vie un compas ?
Comme le note Neal Koblitz dans son essai sur la relation compliquée entre mathématiques et cryptographie, le grand Hardy n'écrivait-il pas en 1940[1] :
« À la fois Gauss et de moindres mathématiciens peuvent se réjouir qu'il y ait une science [la théorie des nombres] qui de toutes façons, et selon eux, devrait rester éloignée des activités humaines ordinaires, et rester noble et propre. »
La cryptographie est par la suite venue remettre en question l'inutilité présupposée de la théorie des nombres.
Lors de la dernière Saint-Patrick (17 mars) avait lieu en Suisse une conférence sur le thème de l'utilité des mathématiques. Vaughan Jones (médaille Fields 1990) a parlé de noeuds, tresses, groupes, et kitesurf. Stanislav Smirnov (médaille Fields 2010) a parlé d'ordre, d'irrégularité, de fractales, et de percolation. Martin Hairer (médaille Fields 2014) a parlé des cours de la bourse et de Tétris. Pour ceux qui ont raté ça, la conférence est disponible en ligne.
Pour finir, il est intéressant de mentionner le TEDx talk de Eduardo Sáenz de Cabezón : Math is forever.
En conclusion, les maths sont moins inutiles que ce que l'on pourrait croire, et lorsqu'elles sont inutiles, elles sont belles.
[1] C'est une citation souvent tronquée, et Hardy voulait plutôt dire le contraire, il écrivait en effet : But here I must deal with a misconception. It is sometimes suggested that pure mathematicians glory in the uselessness of their work, and make it a boast that it has no practical applications. The imputation is usually based on an incautious saying attributed to Gauss, to the effect that, if mathematics is the queen of the sciences, then the theory of numbers is, because of its supreme uselessness, the queen of mathematics—I have never been able to find an exact quotation. I am sure that Gauss’s saying (if indeed it be his) has been rather crudely misinterpreted. If the theory of numbers could be employed for any practical and obviously honourable purpose, if it could be turned directly to the furtherance of human happiness or the relief of human suffering, as physiology and even chemistry can, then surely neither Gauss nor any other mathematician would have been so foolish as to decry or regret such applications. But science works for evil as well as for good (and particularly, of course, in time of war); and both Gauss and less mathematicians may be justified in rejoicing that there is one science at any rate, and that their own, whose very remoteness from ordinary human activities should keep it gentle and clean.
Godfrey H. Hardy, A Mathematician Apology (1940), p. 33.
lundi 9 mars 2015
Par taz le lundi 9 mars 2015, 07:00 - Lol
Great TED Talks illuminate an idea. Sometimes, they do it while making you laugh. These talks will bring a smile to your face. Please note: Vigorous debate ensued among our staff about which talks to include. So we hope you’ll find something for every sense of humor.
Here are the funniest TED talks!
jeudi 22 janvier 2015
Par taz le jeudi 22 janvier 2015, 07:00 - Minute confiture
Lorqu'une personne est en état d'arrêt cardiaque (perte de conscience, absence de pouls, respiration non perceptible, pâleur, dilatation des pupilles), un moyen potentiel de lui sauver la vie est de lui effectuer un massage cardiaque après avoir prévenu les secours. Pour une bonne efficacité, le rythme du massage doit être compris entre 100 et 120 compressions par minute (1,7 - 2 Hz). Un moyen simple d'atteindre cette fréquence est d'exécuter le massage cardiaque au rythme de la chanson Stayin' Alive des Bee Gees (source).
Démonstration :
Des gens curieux de l'université de l'Illinois à Urbana-Champaign se sont demandé si ce métronome musical mnémotechnique était susceptible d'améliorer l'efficacité des personnes formées à la réanimation cardiaque, et ont publié une étude sur la question. Extrait :
The control group, representing a standard CPR experience, adhered tightly to the educational guidelines for the AHA Heartsaver® CPR course. In the experimental group, CPR instruction also adhered to the education guidelines for the AHA Heartsaver® CPR course, but students were also taught to perform CPR using the 100 bpm cadence of The Bee Gees “Stayin’ Alive” (Saturday Night Fever, The Original Movie Soundtrack; Polygram International Music, 1977) to help time compression rates during practice sessions. Before study initiation, the tempo of the song was verified at 103 bpm using MixMeister BPM Analyzer (MixMeister Technology, LLC, Ft. Lauderdale, FL). To reinforce this concept, this song was audibly played during all practice sessions for the intervention group.
Et la conclusion :
In summary, utilization of a novel musical metronome during standard CPR training of laypersons improved the proportion of subjects performing appropriately paced chest compressions during long-term follow-up, even without the music aid being played.
Source : Hafner, J. W.,Jou, A. C.,Wang, H.,Bleess, B. B.,Tham, S. K., "Death Before Disco: The Effectiveness of a Musical Metronome in Layperson Cardiopulmonary Resuscitation Training", J Emerg Med.
Le site Staying Alive présente quelques infos et vidéos sur les syndromes d'un arrêt cardiaque et la réanimation cardio pulmonaire ou l'utilisation de défibrillateurs entièrement automatiques (DEA) et défibrillateurs semi-automatiques (DSA). Il propose même une simulation 3d de sauvetage d'une personne cardiaque (trailer motivant), malheureusement son bon fonctionnement est conditionnée à celui de 3DVIA Player, un logiciel de Dassault Systèmes qui ne tourne pas sous OS libres. Alternativement existe Staying Alive 3D pour iPad/iPhone, mais apparemment pas l'équivalent pour Android.
Est-il utile de consacrer un peu de temps à apprendre à réagir adéquatement et à faire un massage cardiaque ?
lundi 16 décembre 2013
Par taz le lundi 16 décembre 2013, 19:00 - Animation
Un rabbin a un jour été appelé à l’hôpital pour voir un adolescent juif suicidaire. Ressentant qu’il n’était qu’un bon à rien incapable de réussir quoi que ce soit, ce garçon avait essayé d’attenter à ses jours. Mais même sa tentative de suicide avait échoué. Voyant qu’il était juif, le personnel de l’hôpital a demandé au rabbin de venir et de tenter de lui remonter le moral.
Le rabbin est arrivé à l’hôpital ne sachant pas à quoi s’attendre. Il trouva le garçon allongé dans son lit à regarder la télévision, projetant une image de misère absolue, de noirs nuages de désespoir suspendus au-dessus de sa tête. Le garçon lui jeta à peine un coup d’œil et, avant que le rabbin ait eu le temps de dire bonjour, il lui dit : « Si vous êtes venu me dire ce que le curé vient de me dire, vous pouvez repartir. »
Un peu surpris, le rabbin demanda : « Qu’est-ce que le curé a dit ? »
« Il m’a dit que D.ieu m’aime. C’est complètement débile. Pourquoi D.ieu m’aimerait-Il ? »
C’était un bon argument. Ce gamin ne pouvait rien voir en lui-même qui soit digne d’être aimé. Il n’avait rien accompli dans sa vie. Il n’avait aucune qualité particulière, rien qui soit beau ou respectable ou aimable. Pourquoi D.ieu l’aimerait-Il ?
Le rabbin devait toucher ce garçon sans lui paraître condescendant. Il devait dire quelque chose de réel. Mais que peut-on dire à quelqu’un qui se considère sans valeur ?
« Tu as peut-être raison, dit le rabbin. Peut-être que D.ieu ne t’aime pas. »
Ceci éveilla l’attention du garçon. Il ne s’attendait pas à cela de la part d’un rabbin.
« Peut-être que D.ieu ne t’aime pas. Mais une chose est sûre : Il a besoin de toi. »
Là, le garçon était surpris. Il n’avait pas entendu cela auparavant.
Le fait même que tu sois né signifie que D.ieu a besoin de toi. Il avait déjà beaucoup de gens avant toi, mais Il t’a ajouté à la population du monde, car il y a quelque chose que tu peux faire que personne d’autre ne peut faire. Et si tu ne l’as pas encore fait, c’est d’autant plus important que tu continues à vivre afin que tu puisses accomplir ta mission et apporter au monde cette contribution unique.
Si je peux regarder toutes mes réalisations en face et en être fier, alors je peux croire que D.ieu m’aime. Mais si je n’ai rien réalisé ? Si je n’ai aucun accomplissement à mon actif dont je puisse être fier ?
Eh bien, arrête de te regarder toi-même et regarde autour de toi. Cesse de penser à toi-même, et commence à penser aux autres. Tu es ici parce que D.ieu a besoin de toi. Il a besoin que tu fasses quelque chose.
Mon ami, vous et moi savons que le bonheur ne vient pas en gagnant un gros salaire. Le bonheur vient en servant les autres, en vivant une vie qui a un sens. Je suis convaincu que tout ce que vous devez faire est de projeter votre regard vers l’extérieur, pas vers l’intérieur. Ne pensez pas à ce dont vous avez besoin, mais à ce pour quoi on a besoin de vous. Et en trouvant ce que vous pouvez faire pour les autres, vous vous trouverez vous-même.
(source : Aron Moss, Chabad.org)
lundi 16 septembre 2013
Par taz le lundi 16 septembre 2013, 19:00 - Science
The open knowledge conference 2013 (OKcon) holds from Monday to Wednesday in Geneva.
A lot of openness in the covered topics:
jeudi 23 mai 2013
Par taz le jeudi 23 mai 2013, 19:00 - Animation
La part que le cinéma français consacre à l'école, aux vacances, et à la jeunesse, se démarque de ses homologues étrangers.
On peut citer ainsi, par exemple au niveau de la famille :
et de l'école et des vacances :
À comparer à ses homologues à l'Américaine (en majorité des teen movies sur des campus) comme :
Ou à la Chine :
Comme on le voit, il y a plusieurs écoles.
lundi 13 mai 2013
Par taz le lundi 13 mai 2013, 19:00 - Animation
Le numéro 82 des cahiers de l'animation aborde un thème pas inintéressant et très positif pour augmenter le nombre de mots-clefs raccoleurs de ce blog : la sexualité en accueil collectif de mineurs (ACM). On trouve ainsi :
Tout à la fin du magazine il y a aussi un texte sur la fabrication d'un flipper artisanal, et sur la dernière page il y a une illustration réminescente de Fernand Deligny.
Complément (mars 2015) : un très bon article du site Jurisanimation qui aborde l'aspect législatif du sujet : Le mythe de la majorité sexuelle.
vendredi 1 février 2013
Par taz le vendredi 1 février 2013, 07:00 - Animation
Au fur et à mesure qu'ils évoluent, beaucoup d'animateurs de colos se constituent des carnets d'animation.
Souvent au bout de quelques années ça devient assez chaotique, et même pour les gens bien organisés il est difficile de s'y retrouver.
Il était donc logique de créer wikianim, un wiki dédié aux activités d'animation, en 2011.
Cela devait permettre de constituer une base de données d'animations, en ligne et ouverte, où les contributeurs pouvaient proposer leurs thèmes, activités, variantes, etc. Les fonctions de recherches par croisement de catégories (âge, environnement, thème...) auraient facilité la création de listes de types d'activités très spécifiques.
Mais en fait, il existait déjà un wiki consacré indirectement à l'animation : scoutwiki, un wiki sur le scoutisme.
Donc après quelques réflexions, wikianim est maintenant une simple redirection vers le portail animation de scoutopédia / scoutwiki, avec au programme : jeux, spiritualité (!), chants, contes, veillées...
Et quelques contributions, évidemment.
jeudi 23 août 2012
Par taz le jeudi 23 août 2012, 07:00 - Animation
La division du travail pousse à la spécialisation dans tous les domaines, et les colonies de vacances, ou séjours en accueils collectifs de mineurs, ne font pas exception.
Ateliers d'experts pour colonies de vacances hyperspécialisées ; aujourd'hui, les encadrants ne sont plus de simples monos. « Ça n'a plus rien à voir avec ce que c'était avant », témoigne Bernard Marciano, un animateur. « Dans l'animation, il y a vraiment une formation très sérieuse, c'est vraiment un métier. C'est vraiment un métier à part, ce qui n'était pas le cas il y a quelques dizaines d'années, on va dire. » Coût du séjour, 1000 € pour deux semaines, pas accessible donc à tous les parents, mais à ce prix-là les neurones n'auront pas chômé avant la rentrée.
Quel est, en pratique, le statut de l'animateur ? En juin dernier, les CÉMÉA (Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active), membre de la confédération de la Jeunesse au Plein Air (JPA) organisait une conférence pour clarifier la situation.
Il y a une centaine d'années, la question ne se posait pas, les encadrants des "colos" (on dit aujourd'hui "séjours de vacances") étaient des militants de l'éducation nationale -instituteurs- ou bien des membres du clergé. À cette époque, il n'existait pas de contrat. Puis, après la 2e guerre mondiale, ont commencé à apparaître des indemnisations (remboursement de certains frais), faisant émerger une progressive professionalisation, jusqu'à l'année charnière 1989 à laquelle fit son entrée la convention collective de l'animation socio-culturelle. Étaient déjà inclues dans lesdites rémunérations certaines cotisations salariales et patronales.
Au cours des années 2000, les attaques pour exploitation auprès des prudhommes dont firent l'objet certains organismes mirent en évidence la nécessité de protéger, à un certain titre, les animateurs.
En 2006 fit son apparition le contrat d'engagement éducatif (CEE), cumulant le statut d'inscrit au code du volontariat et de contrat de travail. Un animateur a alors le droit à un jour de repos par semaine, ce qui est par ailleurs contraire au code du travail (d'où l'appellation de statut "dérogataire").
En octobre 2010, un syndicat (Solidaires Sud Isère) revendiqua l'idée que "rien ne justifie la dérogation de l'emploi d'animateur au code du travail sur le repos compensatoire". Suite à cela, un comité, la commission Nutte, proposa un temps minimum de repos : 11 heures de repos par jour (période de 24 heures) en plus du jour de repos par semaine (directive no 2003/88/CE du 4 novembre 2011 et article 124 de la loi no 2012-387 du 22 mars 2012 relative à la simplification du droit et à l'allègement des démarches administratives).
En pratique, sur 7 jours, cela ne se passe pas du tout comme ça, en vertu du régime dérogatoire explicité par l'article 432 du décret 2012-5081 du 26 avril 2012 relatif aux conditions de mise en oeuvre du repos compensateur des titulaires d'un contrat d'engagement éducatif. Sur une semaine, un animateur aura droit à un jour de repos plus seize heures à prendre en une (1x16h), deux (2x8h), ou quatre (4x4h) fois. Les cinquante heures manquantes de repos sont reportées à après la fin du séjour (repos compensateur), ce qui par ailleurs empêche de retravailler immédiatement après celle-ci.
Il s'agit d'une loi technique, qui est difficile à mettre en oeuvre (une circulaire ministérielle expliquant les modalités d'application du repos compensateur est d'ailleurs parue), et pose tout un tas de complications aux séjours itinérants et aux séjours de plus de 21 jours, sans parler de la législation concernant le taux d'encadrement de nuit qui reste assez floue. Mais, une conséquence positive est que les animateurs peuvent davantage se reposer, ce qui généralement est bénéfique à la sécurité des groupes. Cela passe souvent par une augmentation du nombre d'animateurs sur les séjours, et les structures avec peu de moyens ont parfois du mal à s'adapter.
De façon assez comique, ce temps de repos obligatoire de 11 heures par jour met implicitement en évidence un temps de travail journalier de 13 heures, alors que l'indemnisation minimale légale des animateurs est à la hauteur de 2.2 fois le smic horaire par jour. Le contrat d'engagement éducatif est en l'état actuel des choses une sorte de contrat hybride régi à la fois par le droit du travail et par le ministère de la jeunesse et des sports (J&S pour les intimes). Surtout dans sa version 2006, il embarque "le pire des deux mondes" pour les animateurs (et en quelque sorte le meilleur des deux mondes pour les entreprises à but lucratif qui peuvent engager des animateurs presque gratuitement tout en leur demandant une charge de travail et une responsabilité plutôt importantes).
Dans ce cadre, la confédération de la Jeunesse au Plein Air considère le statut actuel des animateur comme transitoire, et propose de remplacer le contrat de travail des animateurs par un contrat de volontariat (au centre de l'axe bénévolat-salariat), ce qui implique que le lien de subordination institué par le contrat de travail serait substitué par un lien d'adhésion à un projet éducatif. C'est dans ce sens que s'inscrit la proposition 4133 dite "Juanico" effectuée en décembre dernier. Se pose également la question de l'intégration européenne d'un tel statut.
À lire en complément : l'article "Anim" de colo, un métier presque comme les autres.
mercredi 22 août 2012
Par taz le mercredi 22 août 2012, 19:00 - Animation
L'éducation supérieure était un des sujets ayant donné lieu à de nombreuses controverses au GIMUN. Comment le e-learning, c'est-à-dire, en substance, l'utilisation d'internet pour l'enseignement, peut-il rendre service à l'éducation supérieure ? Une réponse est apportée par l'israélienne Daphne Koller (TED talks ici et là, dans le thème "radical openness"), qui combine deux concepts :
Les États-Unis ont pris une certaine avance dans le domaine de l'éducation en ligne, avec l'émergence des MOOC (massive online open classroom). La motivation des professeurs à construire des cours stimulants et clairs est probablement démultipliée avec la perspective de voirs ceux-ci consultés par des dizaines de milliers de personnes. Pour l'éducation élémentaire, il y a déjà la Khan Academy, une initiative personnelle et privée. Pour l'éducation supérieure, on peut relever Udacity et le MIT opencourseware. En France, le Collège de France propose égalements des cours en ligne.
Les visiteurs intéressés par le sujet pourront également lire cet article du Monde (addition, décembre 2012 : ou celui-là).
Une autre conférence TED à voir sur l'éducation : Ken Robinson.
jeudi 9 août 2012
Par taz le jeudi 9 août 2012, 19:00 - Philo bistro
The world is changing, and it's hard to tell in which direction it evolves. Far from the ancient descriptions of potential ideal societies toward which it could incline, it seems, for unclear reasons, that most of the foretellers' trends are characterized by pessimistic notes. Indeed, what does our best predictor, art, have to say? Various fictitious devastated states of the world have been depicted as direct consequences of human activities. Planet of the Apes shows a return to primary civilizations after a nuclear warfare. Other uncareful and destructive behaviors may lead to climatic disasters according to The Day after Tomorrow and desolating droughts (combined with famine because of ressource consumption) according to Soylent Green. More humorously, intellectual decadence has been addresed in Idiocracy.
A few futuristic movies have envisioned societies where feelings are suppressed and with a high culture for performance. They share a common idea: escaping from a utopian but dehumanized world to conquer freedom. In Gattaca, a transhumanist society, a member of the underclass of humans, the kind employed to do menial jobs,[1] tries to infiltrate the elite to fulfill his dream : travelling to the stars. In Equilibrium rulers use a drug, Prozium, to annihilate feelings, which are illegal. The Island presents a world where people are raised to work until one day where they are elected to go to "the Island", a paradise. In his review of the movie, the most famous film critic, Roger Ebert, notes that (spoiler warning) it was a little eerie, watching "The Island" only a month after reading Kazuo Ishiguro's new novel Never Let Me Go. Both deal with the same subject: raising human clones as a source for replacement parts. The creepy thing about the Ishiguro novel is that the characters understand and even accept their roles as "donors," while only gradually coming to understand their genetic origins. They aren't locked up but are free to move around; some of them drive cars. Why do they agree to the bargain society has made for them? The answer to that question, I think, suggests Ishiguro's message: The real world raises many of its citizens as spare parts; they are used as migratory workers, minimum-wage retail slaves, even suicide bombers.
In the past, some authors have been quite successful at describing the future on Earth. A classical example concerns the duo formed by George Orwell's 1984 and Aldous Huxley's Brave New World. In the foreword of his book Amusing ourselves to death, the media theorist Neil Postman[2] holds that what Orwell feared were those who would ban books. What Huxley feared was that there would be no reason to ban a book, for there would be no one who wanted to read one. Orwell feared those who would deprive us information. Huxley feared those who would give us so much that we would be reduced to passivity and egoism. Orwell feared that the truth would be concealed from us. Huxley feared the truth would be drowned in a sea of irrelevance. Orwell feared we would become a captive culture. Huxley feared we would become a trivial culture, preoccupied with some equivalent of the feelies, the orgy porgy, and the centrifugal bumblepuppy.
These remarks are illustrated here and in a different manner there; they show how Orwell's and Huxley's visions match, in some measure, our contemporary world. And everyone of us can do something about it.
[1] Such inequalities are also depicted in In Time, by the same director, where money is replaced by a lifetime counter, literally revealing that today, not only time is money, but also money is time.
[2] Neil Postman has also insightful views on education and the disappearance of childhood. As he puts, children are the living messages we send to a time we will not see.
lundi 9 juillet 2012
Par taz le lundi 9 juillet 2012, 07:00 - Politique
Cette semaine ont lieu à Genève les rencontres mondiales du logiciel libre (RMLL), avec plus de 250 conférences, ateliers et tables rondes.
À signaler par exemple :
et bien d'autres... cf le programme complet. Il est également possible de s'inscrire comme bénévole pour aider au bon déroulement des rencontres ou de montrer une présentation éclair de cinq minutes (lightning talk).
lundi 11 juin 2012
Par taz le lundi 11 juin 2012, 19:00 - Minute confiture
Juillet 1925. John Scopes est accusé d’avoir enseigné à ses élèves la théorie de l’évolution. La petite ville de Dayton, Tennessee, va vivre l’un des plus célèbres procès de l’histoire américaine : le procès du singe, ou Scopes trial. L'enjeu : l'enseignement de la théorie de l'évolution, du dessein intelligent, et les interférences entre droit et religion sur le terrain de l'éducation.
L'introduction de l'article susmentionné est la suivante :
Replongeons-nous dans le contexte. Nous sommes au beau milieu des twenties : prospérité économique, progrès scientifique et technologique, Betty Boop, nous voilà au coeur des années folles ! Cependant, au delà de l'insouciance, la barbarie de la Première Guerre Mondiale a montré que les progrès scientifiques n'étaient pas uniquement bénéfiques. En outre, on assiste à des phénomènes inquiétants : les jupes des jeunes filles, par exemple, se rapprochent dangereusement du genou !
Pour certains, ces changements sont les preuves d'un profond malaise. La barbarie guerrière et la légèreté des moeurs ont un responsable : Darwin. Quel rapport, me direz-vous, entre Darwin et la guerre ? Plus encore, quel rapport entre Darwin et les jupes ?
Darwin, sans jamais se prononcer sur l'origine première de la vie, a prétendu que les hommes et les singes partageaient un même ancêtre, par un processus lent et graduel. Des questions d'ordre métaphysique se posent alors : quelle différence y a-t-il entre un homme et un singe ? A quelle étape du processus de "descendance avec modification" est apparue l'âme humaine ? Finalement, l'homme ne serait-il qu'un animal, une bête répondant à ses instincts primaires ?
La Bible, elle, propose une toute autre vision. Elle prétend que l'homme a été créé par Dieu. L'homme est donc un être unique, moralement supérieur aux animaux, et investi d'un devoir divin. Selon les fondamentalistes protestants, ces deux visions sont incompatibles. Il serait même urgent de se regrouper autour des valeurs fondamentales de la tradition chrétienne. Dans cette optique, Darwin et sa théorie sont, finalement, les ennemis de la moralité.
L'article poursuit plus loin :
La société américaine est donc tiraillée entre l'appel du progrès et le retour aux sources. L'État du Tennessee prend parti en 1925 avec le "Butler Act", loi qui interdit d'enseigner "une théorie qui nie la Création divine de l'homme telle qu'elle est enseignée dans la Bible et qui prétend que l'homme descend d'un ordre inférieur d'animaux".
L'ACLU (American Civil Liberties Union) réagit immédiatement. Inquiétée par l'obscurantisme et l'intolérance d'une telle législation, elle met en place un stratagème pour casser cette loi. Aux États-Unis, si un citoyen se fait arrêter pour avoir violé une loi, il peut demander à ce qu'un magistrat examine si celle-ci est constitutionnelle ou non. Au terme d'un processus juridique, la loi peut aboutir jusqu'à la Cour Suprême, qui peut alors la casser.
C'est sur cette procédure que compte s'appuyer l'ACLU, mais pour cela il lui faut un enseignant qui accepte de violer la loi. Et quoi de plus simple, pour recruter, que de passer par les petites annonces ?
Un homme d'affaire de Dayton tombe justement sur l’annonce de l’ACLU. Intéressé, il se dit qu'un procès serait un bon coup de pub pour sa ville d'adoption — sans parler des retombées économiques ! Il s'arrange donc, avec d’autres notables locaux, pour convaincre le nouveau professeur de sciences naturelles, John Thomas Scopes.
Une fois le marché conclu, l’homme d’affaire alerte les autorités, faussement scandalisé : un professeur enseignerait à ses élèves que l’homme descend du singe !
S'en suivit un procès qui fut à la fois ennuyeux et spectaculaire (un peu comme le fut le match Anand vs Gelfand). On considère généralement que Clarence Darrow, avocat de Scopes, a gagné le procès, grâce notamment à son somptueux interrogatoire de son adversaire, mais un détail technique l’empêchera finalement d’aller jusqu’à la Cour Suprême. Le Butler Act restera en vigueur jusqu’en 1967...
À noter que Clarence Darrow se rendit également célèbre par son rôle dans l'affaire Leopold & Loeb : il sauva deux personnes de la peine de mort pour kidnapping et meurtre d'un enfant, en argumentant que parfois l'influence de l'environnement au détriment du libre-arbitre était telle qu'elle rendait ses victimes pénalement irresponsables.
lundi 14 mai 2012
Par taz le lundi 14 mai 2012, 07:00 - Philo bistro
Une bonne nouvelle dans le petit monde des ressources humaines : on commence à comprendre que le quotient intellectuel n'est pas une bonne mesure d'intelligence[1]. Ainsi se multiplient les métriques censées évaluer les aptitudes d'un individu (comme au football).
Se contruisent aussi bien sûr des quotients un peu New Age comme le quotient de curiosité, le quotient passionnel, ou le quotient spirituel.
Après, il convient de distinguer les atouts qui font un bon employé de ceux qui facilitent le succès dans la vie. La différence est considérable.
[1] Par contre, le quotient intellectuel est une bonne mesure de la capacité à réussir aux tests de quotient intellectuel.
lundi 7 mai 2012
Par taz le lundi 7 mai 2012, 19:00 - Animation
La chaine de télévision française TF1 a récemment diffusé une série assez courte (six épisodes) intitulée "Vive la Colo".
Cette série reprend quelques thèmes chères aux colonies de vacances (la fille qui fugue pendant une randonnée, les jeunes qui piègent les animateurs, la directrice qui doit affronter quotidiennement des problèmes relationnels personnels, l'enfant qui essaye de perdre son intelligence pour gagner en popularité (Vitus anyone?), les ados qui boivent et fument plus ou moins en cachette...) et d'autre intrigues à peu près déjà abordées dans Nos jours heureux (animateurs sans autorité dépassés, olympiades fusionnelles, inspection surprise jeunesse et sport, paris clandestins sur qui va finir avec qui...). Munis de quelques product placements, les différents épisodes viennent opportunément remémorer qu'au-delà de leur rôle éducatif non-formel, et malgré leur aspect souvent surréel, les colonies de vacances sont des expériences bien réelles.
jeudi 26 avril 2012
Par taz le jeudi 26 avril 2012, 07:00 - Politique
With their priviledged status, UN staff sometimes suffer from the stereotyped image of well-dressed penguins hanging around with a concerned face and doing nothing all day long like in Albert Cohen's novels. But sometimes, things are happening. This week-end, the Youth Perspectives pole of the GIMUN (Geneva International Model United Nations, kind of a UN "simulation") will hold a conference entitled Environmental issues in contemporary societies, composed of the following committees:
It's probably too late to apply, but don't hesitate to give a try if you're interested. It is the second edition of a Youth Perspectives conference; last year for the International Year of Youth the topic was Education in the 21st Century. The committees were at the time:
As one easily guesses from the blog, education is a stimulating topic, hence this brief essay and this laconic position paper were written to attend the conference in the first committee. As complements, a talk of Ken Robinson entitled Schools kill creativity, and a link to the Khan Academy.
The results? After some long exchanges on definitions and proposals, some insightful debates on the arcane differences between "informal" and "non-formal", and some subtle considerations regarding where to put commas, the "Education: a path to citizenship" committee produced the following document. Nevertheless it was an inspiring experience, an opportunity to play the devil's advocate and to observe that people who state that the next generation is moronic are just plain wrong.
In the end, after approval by vote (was harder for committee #4), all contributions from different committees were merged and synthesized, and a final statement was addressed to the Economic and Social Council (EcoSoc). Still wondering if the purpose of such meetings is to have real-life consequences or to share a UN-like moment. Probably the latter: it was a first-time experiment, and it worked, what's better than such human adventures?
vendredi 27 janvier 2012
Par taz le vendredi 27 janvier 2012, 07:00 - Science
Grâce aux statistiques, il est possible de se représenter un fait ordinaire comme une coïncidence extraordinaire, peut-être dans l'esprit du miracle des 5 couleurs.
Les statistiques, c'est bien connu, sont comme les bikinis : ce qu'elles révèlent est suggestif, ce qu'elles dissimulent est essentiel.
Exemple très simple (et très classique) : vous passez un test afin de déterminer si vous êtes touché-e par une maladie mortelle qui affecte une personne sur 10 000. Le test est fiable à 99%. Vous êtes positif-ve. Quelle est la probabilité que vous soyez atteint-e par la maladie (réponse dans le Ted Talk ci-dessous) ?
Le fait que les statistiques et probabilités soient parfois difficiles à comprendre et à interpréter a certains avantages (qui ne seront pas détaillés ici) mais peut également être néfaste.
Ainsi, le statisticien Peter Donnelly[1] expose lors d'un Ted Talk le cas d'un procès où non seulement l'expert appelé à témoigner présente des conclusions statistiques erronées en regard des faits, mais en plus un journaliste[2] vient empirer la situation. Et, comme chacun le sait même sans avoir vu Twelve Angry Men, les membre du jury sont potentiellement très influençables par les statistiques qui leur sont fournies.
Sur un autre registre, de nombreux politiciens[3] et leurs communiquants manipulent les chiffres afin de présenter des constats biaisés, avant de proposer leurs programmes. Les livres suivants éclairent un peu le sujet :
Certaines de ces intoxications statistiques sont parfois plus ou moins bien relevées.
Sans transition aucune, l'Université de Genève organise durant onze mois une exposition ponctuée d'une série d'événements sur les probabilités. Les animateurs du site RTSdécouverte.ch se sont associés à la démarche en réalisant, en collaboration avec des scientifiques de l'Université, un cahier pédagogique pour inviter le public à se frotter aux mathématiques sans perdre le sourire.
: les jeux sont faits.
Statistical thinking will one day be as necessary for efficient citizenship as the ability to read and write.
H. G. Wells
Addition (novembre 2012) : comment Fox News désinforme ses téléspectateurs (assez drôle).
vendredi 13 janvier 2012
Par taz le vendredi 13 janvier 2012, 07:00 - Jeux
Lisez attentivement le texte ci-dessous. Il a quelque chose de bien particulier, mais quoi ?
Comme à l'accoutumée, M. Milano commentait les copies qu'il nous distribuait avec l'enthousiasme d'un commerçant vantant les soldes exceptionnelles sur les produits phares du magasin, lorsqu'il réalisa qu'on avait frappé à la porte. M. Hardi-Delattre entra, profita quelques instant de l'attention qui lui était dûe, et s'installa sur l'estrade. Etant donné son air lugubre, les nouvelles que le directeur avait à nous annoncer n'allaient à priori pas nous plonger dans les délices éternels de la satisfaction.
Après les salutations de mise, M. Hardi-Delattre débuta son intervention par lire l'hommage approfondi qu'il avait amené. Les vingt ans que Mme Valmy avait vécus à la tête de notre classe de quatrième avaient été unanimement source de moulte satisfaction. Au fil des générations de professeurs qui s'étaient succédées, elle était l'une des personnalités qui aurait le plus marqué l'établissement. Le défi qui attendait son successeur, également de la gente féminine, et qui nous serait introduit la semaine prochaine, s'annonçait rude.
Le directeur laissa passer une pause, puis ses traits se durcirent davantage; lorsqu'il reprit la parole, son ton avait changé du tout au tout. M. Hardi-Delattre annonça qu'il avait eu l'opportunité de mettre à jour, avec quelques autres professeurs, un système d'entrée en contrebande de whisky dans l'internat. Il promit qu'en trente ans de carrière, c'était la première fois qu'il voyait une chose pareille, et qu'il n'était pas question d'ignorer les trafiquants de ces soi-disant stimulants.
Une effluve d'angoisse sembla parcourir la classe lorque le directeur exposa les sanctions conséquentes auxquelles s'exposaient les fautifs, tout en inscrivant "RENVOI DEFINITIF" en majuscules sur le tableau noir que M. Milano avait préalablement effacé. De toutes façons, des mesures drastiques seraient prises suite à ces découvertes. En attendant, les coupables faisaient face à un cruel dilemme : soit ne rien dire, soit se dénoncer, sans autre alternative.
Après ceci, peut-être par acquis de conscience, M. Hardi-Delattre clôtura son discours en nous souhaitant à tous de réussir les examens de fin d'année, nous salua d'une brève inclinaison de la tête, et prit congé.
Effectivement, le texte est truffé de fautes de français (orthographe, grammaire, typographie, abus de langage, etc...) plus ou moins graves. Il y en a trente-cinq, plus un bonus dans la phrase précédente. Saurez-vous les retrouver ?
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