Radjaïdjah Blog

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vendredi 31 janvier 2014

L'âge du monde, le retour

Après Ron Chaya, Gary Cohen, un rabbin et chercheur en mathématiques appliquées à l'Inria, s'intéresse aussi au thème de l'âge du monde et des contradictions entre ce que suppose la science (l'univers est âgé de 13,8 milliards d'années) et ce que permet de déduire la torah (l'univers a moins de 6000 ans). Contrairement à Ron Chaya, M. Cohen est un scientifique.

Lien vers la conférence

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lundi 24 septembre 2012

L'âge du monde : science vs torah

Dans une série de quatre présentations, intitulée « L'âge du monde », le Rav Ron Chaya s'attèle à une tâche à la fois délicate et ambitieuse : comment concilier l'âge du monde estimé par la science (14 milliards d'années) avec celui indiqué par la torah (6000 ans) ? Cela semble a priori tout à fait contradictoire, mais un adage ne dit-il pas qu'« un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène » ?

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mercredi 8 février 2012

Voter pour un gouvernement

Il est dommage que les candidats à l'élection présidentielle n'annoncent pas le nom des ministres et secrétaires d'État qui constitueraient le gouvernement en cas de victoire. La politique est appliquée par des gens, pas par des idées. Pourtant, c'est assez simple d'affirmer : "Si je suis élu, alors mon premier ministre sera untel, et il choisira untel à l'intérieur, untel à l'économie, untel à l'éducation, etc."

Cela permettrait aux électeurs d'avoir les idées plus claires sur les futurs gouvernements potentiels avant de voter.

mardi 17 janvier 2012

Le miracle des 5 couleurs

C'est beau, les miracles. Mais ils sont rares de nos jours. Heureusement, un article de JSS News daté d'il y a environ deux ans, intitulé Un scientifique prouve que dans la Torah, tout est lié vient présenter une connexion inédite entre la Torah, écrite il y a au moins deux mille ans, et le spectre de la lumière visible (c'est-à-dire la correspondance entre couleur d'une lumière et la fréquence des ondes qui la propagent), découvert il y a seulement quelques siècles. Extrait :

Tout est parti d’une simple question. “Depuis des années, elle titillait ma curiosité : régulièrement, je me demandais si la valeur numérique des noms de couleurs apparaissant dans la Bible pouvait avoir un rapport quelconque avec leur fréquence d’onde”, raconte Haïm Shore, professeur à l’université Ben Gourion du Néguev. “Question extravagante en vérité. Pourquoi en serait-il ainsi ? En fin de compte, pour m’amuser, j’ai vérifié. Et les bras m’en sont tombés ! Il pouvait s’agir d’une sacrée coïncidence, mais toujours est-il qu’il existait bel et bien un lien linéaire : le nom hébraïque des couleurs reflète leur fréquence d’onde !”

La méthodologie employée était simple : Shore a pris les noms des cinq couleurs mentionnées dans la Bible, le rouge (“adom”), le jaune (“tzahov”), le vert (“yerakone”), le bleu (“tchélète”) et le violet ou magenta (“argamane”) et il a calculé leur valeur numérique en additionnant pour chacun la valeur de ses lettres : aleph correspondant à un, beth à deux, etc. Puis il a réuni le tout dans un graphique : la fréquence d’onde de chaque couleur, établie scientifiquement, sur l’axe vertical, la valeur numérique du nom de ces couleurs sur l’axe horizontal.

“Je n’en ai pas cru mes yeux”, se remémore le scientifique. “Les cinq points du graphe formaient une ligne droite ! Autrement dit, les noms des couleurs correspondaient à leurs fréquences d’ondes respectives ! Et je n’avais manipulé aucun chiffre ! En voyant cela, j’étais comme un lion en cage, je faisais les cent pas dans mon bureau, je ne parvenais pas à y croire.

5 couleurs de la Bible, et leur fréquence

Et nous, allons-nous parvenir à y croire ?

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lundi 19 décembre 2011

Un grand président

Il faut se rendre à l'évidence, nous avons eu un grand président. Et pourtant, ça n'a pas toujours été facile. Zoom sur ces dernières années.

Des débuts au plus bas

À peine hissé au pouvoir après en avoir péniblement grimpé tous les échelons, notre président a dû faire face à de nombreux problèmes, de taille, qu'il s'agissait de résoudre sans aucun complexe. Face au peuple, sa cote était au plus bas, et tout devait être mis en oeuvre pour redresser la situation. «Au départ, beaucoup émettaient des doutes, il n'avait pas l'image de quelqu'un de bien élevé.», confie un proche. «Certains craignaient que le costume ne soit trop grand pour lui, et redoutaient une politique au ras des pâquerettes.»

Objectif croissance

Défi d'envergure, certainement. Mais l'oiseau a fait son nid. Des exemples ? Dès son arrivée, le président fixa l'objectif prioritaire de son mandat : le développement. La croissance, il en fit une affaire personnelle. Il bâtit dans cette optique un modèle de rigueur budgétaire, en proclamant l'abandon des recherches sur les nanotechnologies, sur les microbes, et sur le daltonisme (en particulier le joe-daltonisme), en vertu de son programme «haltitude». Économies dans le domaine militaire, aussi, avec la vente de toute la flotte de porte-avions et de frégates en échange de l'achat de catamarans, car «l'expérience le prouve, ce sont les petits bateaux qui tombent le moins». Il se mit également personnellement à contribution en recommandant au personnel, lors des repas, de ne servir que des demi-portions. Et que dire de son programme de grands travaux. Lancé dans le jardin de l'Élysée, celui-ci l'a conduit à diriger de nombreuses inaugurations, lui conférant une stature incontestable de maître-ruban.

Une nouvelle dimension

Mais l'accomplissement essentiel de son mandat fut sans aucun doute la politique internationale, qui lui conféra l'opportunité de faire le tour du monde et d'envoyer des cartes postales. Sur le plan diplomatique, même en position d'infériorité, il a toujours su trouver les clefs du dialogue avec ses partenaires, et son attitude passe-partout a ouvert de nombreuses portes. Face à des assemblées hostiles qui cherchaient parfois à le faire descendre de son piédestal, il tint des discours conquérants, inspirés par son plus fidèle allié, son cortex, ce qui lui valut d'être reconnu par les spécialistes comme «expert du micro». Et ce ne sont pas quelques pourparlers bloqués qui allaient le diminuer. «Ce qui m'impressionne, c'est son côté smart. Il n'avait pas son pareil pour s'engouffrer dans des trous de souris diplomatiques.», témoigne un ancien ministre. Lors de certaines négociations houleuses, refusant les demi-mesures, il n'hésita pas à taper du pied en coulisses. «Dans ces moments-là, tout le monde baissait la tête face à lui. Et en même temps, quand il le fallait, il savait se faire tout petit. Je doute que le pays retrouve un jour un négociateur de ce calibre.», poursuit l'ex-ministre. Toutefois, le point culminant de son mandat restera sa «nuit africaine», lorsqu'il exécuta la démonstration sans faille d'une danse traditionnelle pygmée, dite du «limbo debout».

Talon d'Achille

Et pourtant, des difficultés, il y en eut. Une augmentation impopulaire de son propre salaire, par exemple, que les commentateurs ont justifiée par une règle baptisée «inversement proportionnelle à». Alors, un talon d'Achille ? Certainement pas, tout au plus une talonnette, qui lui permit au bout du compte de prendre de la hauteur et d'atteindre des sommets vertigineux, desquels il est définitivement sorti grandi, du moins en apparence. «Bien sûr que le président a été la cible d'incessantes attaques. Les mauvaises langues disaient qu'il était obnubilé par son augmentation.», affirme un expert. «Mais face à ses détracteurs, il a toujours recherché l'élévation. On a beau, on a beau, on a beau, on a beau le critiquer, la sagesse populaire finit par le comprendre : on a toujours besoin de lui.»

Premier rang

Au final, après avoir examiné le chef de l'État à la loupe, il est indéniable que nous avons eu un président de premier rang. D'ailleurs, sur les photos de groupe, il était toujours au premier rang. La preuve s'il en est, qu'il restera à jamais le symbole d'une certaine grandeur.

Reconversion millimétrée

Évidemment, les rumeurs vont bon train concernant la reconversion après l'Élysée. Les propositions affluent, que ce soit en provenance du monde du spectacle ou de l'équitation, en passant par une célèbre chocolaterie. Toutefois, les offres les plus intéressantes semblent émaner des équipementiers Adidas et Puma, qui voient en lui une véritable pointure. «Certes, il devra passer sous les fourches caudines du retour à la vie normale.», confirme un ami. «Mais un homme d'une telle densité saura toujours trouver les capacités à s'adapter. Rentrer dans une boîte de chaussures ne lui posera aucun problème.»

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mercredi 28 septembre 2011

Débat sur les minarets en Suisse (2009)

Le 29 novembre 2009, les Suisses étaient appelés à voter sur une initiative populaire demandant l'interdiction de construire de nouveaux minarets. À cette occasion, quelques temps avant la votation fut organisé sur la télévision nationale un débat entre Oskar Freysinger, représentant valaisan de l'Union Démocratique du Centre (UDC), et Tariq Ramadan, professeur d'islamologie à Oxford.

"Faut-il interdire les minarets en Suisse ?", tel était le titre de l'émission.


À mon humble avis, Oskar Freysinger a beau parler fort et agiter les mains, il perd ce débat. En résumé, il évoque le fait que pour respecter l'État de droit, il n'est pas question d'aménager les lois civiles pour faire plaisir aux musulmans, ce qui serait le pied dans la porte vers des modifications de plus en plus radicales. Mais d'une part ça n'a rien à voir avec les minarets, d'autre part les exemples qu'il donne ne sont pas pertinents et Tariq Ramadan répète que le Coran stipule que les musulmans résidant dans un pays à majorité non musulmane doivent se soumettre aux lois locales, comme le montre l'échange partie 4 2:26-3:40 avec un autre membre de l'UDC.

À la lumière de ces déclarations, ce que Freysinger et consorts pourraient à la limite dénoncer est le complot diabolique suivant :
  1. Des musulmans commencent à s'installer en Europe. Ils respectent l'islam en étant soumis aux lois civiles du pays où ils résident, prioritaires sur les lois internes religieuses.
  2. Grâce à l'immigration et à la démographie (indice de fécondité supérieur), les musulmans deviennent la majorité de la population.
  3. Par le biais de la démocratie (tyrannie de la majorité), les musulmans changent les lois civiles du pays en celles de la charia.
  4. L'Europe est ainsi progressivement et démocratiquement islamisée, elle est "down by law".
Le fait que les musulmans doivent respecter les lois du pays où ils résident est la pierre angulaire de ce scénario, car elle rend possible l'acceptation initiale des musulmans par les autochtones. En effet, une catégorie de personne qui débarquerait et ne respecterait pas les lois civiles sous le prétexte d'une loi divine différente serait stigmatisée et plus ou moins chassée du pays. Cette conformité aux lois civiles est donc le cheval de Troie de l'invasion, et n'est qu'un passage obligé, mais temporaire, vers le nouvel ordre musulman européen.

À mon humble avis également, ce n'est pas un débat de très haute qualité, car les participants n'arrêtent pas de s'interrompre mutuellement, la modératrice n'arrête pas de changer de sujet, la régie n'arrête pas d'afficher des petites illustrations pendant que les intervenants parlent.

Au final, 57,5% des votants helvétiques ont approuvé l’interdiction de construire de nouveaux minarets, qui est donc rentrée en vigueur. C'est la démocratie.