Radjaïdjah Blog

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vendredi 22 avril 2016

Un seder plus sûr

Après Bo et When do we eat?, voici en 2016 quelques consignes de sécurité pour Pessah.


Source : Fondation Charles & Lynn Schusterman.

חַג פֶּסַח שָׂמֵחַ

lundi 12 janvier 2015

Soutien à Charlie Hebdo

L'attentat contre les dessinateurs du journal Charlie Hebdo et les manifestations qui l'ont suivi subliment la liberté d'expression. RIP.

mardi 11 novembre 2014

Soirée pour la défense des libertés sur Internet

Ce mercredi a lieu à Parie une Soirée pour la pérennité de la défense des libertés sur Internet, organisée par la Quadrature du Net (l'organisation évoquée dans l'article sur la neutralité du Net).

Occasion rare : La Quadrature du Net rassemble sa nébuleuse et ses amis le mercredi 12 novembre 2014 pour discuter du présent et du futur de la défense des libertés sur Internet et présenter les activités de l'association. Profitant du lancement de sa campagne de financement, La Quadrature du Net invite tous ses sympathisants à NUMA (39, rue du Caire à Paris) à 19 heures. Pour les non-parisiens, l'événement sera diffusé en streaming.

Cette soirée sera l'occasion de partager nos visions sur l'avenir des droits fondamentaux sur Internet et de leur défense citoyenne, en France, en Europe et au delà. Que ce soit pour lutter contre la censure privatisée au nom du droit d'auteur ou du « droit à l'oubli », de la surveillance de masse ; qu'il s'agisse de la neutralité du Net, de la protection des données, de la maîtrise de l'infrastructure au travers des services décentralisés, de l'ouverture des fréquences hertziennes ou de la réforme du droit d'auteur, il est plus que jamais important de continuer un travail de fond afin de protéger nos libertés.




Même soir même heure, de l'autre côté de la rue à la Maison du Bitcoin a lieu une rencontre sur le thème de la régulation des crypto-devises.

Dans le quartier se trouve un beau mur végétal que connaissent les adeptes du geocaching puisque s'y trouve une cache nommée l'Oasis d'Aboukir.

mardi 13 novembre 2012

Graine de crapule

Mentionné dans l'entrée sur la science de l'autisme, le recueil Graine de crapule de Fernand Deligny est sympatique et riche en enseignements. En voici cinq extraits.

Si tu joues au policier, ils joueront aux bandits. Si tu joues au bon Dieu, ils joueront aux diables. Si tu joues au geôlier, ils joueront aux prisonniers. Si tu es toi-même, ils seront bien embêtés.

Celui-là que tu traites d'indifférent et d'endormi, as-tu vu avec quelle adresse et quelle vivacité il est capable de chiper un gâteau dans une pâtisserie pleine de clients ? Il vit. Rien n'est perdu.

À trop se pencher sur eux, c'est la meilleure position pour recevoir un coup de pied au derrière.

Tu n'obtiendras rien de la contrainte. Tu pourras à la rigueur les contraindre à l'immobilité et au silence et, ce résultat durement acquis, tu seras bien avancé.

Ses parents. Ils ont mis quinze ans et neuf mois pour faire de leur fils ce qu'il est et ils voudraient qu'en trois semaines tu en fasses un enfant modèle.

Voilà.

mercredi 31 octobre 2012

Sintel

"Sintel" is an independently produced short film, initiated by the Blender Foundation as a means to further improve and validate the free/open source 3D creation suite Blender. With initial funding provided by 1000s of donations via the internet community, it has again proven to be a viable development model for both open 3D technology as for independent animation film.
This 15 minute film has been realized in the studio of the Amsterdam Blender Institute, by an international team of artists and developers. In addition to that, several crucial technical and creative targets have been realized online, by developers and artists and teams all over the world.


They say that the devil is in the details. In this short movie however, rather God is in the details.

Here is a link to a making-of documentary.

mardi 25 septembre 2012

Les regrets des morts

Bronnie Ware a travaillé pendant des années comme infirmière dans le secteur des soins palliatifs. Elle a eu affaire à de nombreuses personnes à l'aune de la mort, et a recueilli leurs derniers témoignages. Certaines révélations émergent face à la mort, ce n'est plus la peine de se mentir. Alors, quels sont majoritairement les ultimes regrets des mourants ?

1. J'aurais aimé avoir le courage de vivre une vie véritable, plus respectueuse de moi-même, et pas la vie que les autres attendaient de moi.

Des personnes comprennent que leur vie va bientôt s'achever, et, avec du recul, voient leurs rêves inaccomplis, en raison de leurs propres choix. C'est le regret le plus partagé parmi les mourants.

Peut-être que la santé apporte une liberté qu'on ne mesure à sa juste valeur qu'une fois qu'elle nous quitte.

2. J'aurais aimé ne pas travailler si dur.

Passer à côté des grands événements de sa vie à cause de son travail, voilà un autre regret courant.

Peut-être qu'il est difficile de quitter ce tapis roulant qu'est le travail.

3. J'aurais aimé avoir le courage d'exprimer mes sentiments.

Réprimer ses sentiments pour rester en paix avec les autres mène parfois au ressentiment et à l'amertume, au point d'en développer des maladies.

Peut-être que l'honnêteté émotionnelle paie à long terme.

4. J'aurais aimé rester en contact avec mes amis.

Il est difficile de mesurer l'apport de ses amis quand ils sont là. Mais quand ils sont absents, ils manquent, et tout est dépeuplé.

Peut-être que les relations sont plus importantes que la richesse ou l'intelligence.

5. J'aurais aimé me donner les moyens d'être plus heureux.

Certaines personnes découvrent à la fin de leur vie que le bonheur est lui-même un choix.

Enfin, peut-être.

--
Bronnie Ware a finalement rédigé un livre entier sur le sujet : The Top Five Regrets of the Dying - A Life Transformed by the Dearly Departing. Ou comment les regrets des morts peuvent transformer sa propre existence.

Bon Yom Kippour à tous.

jeudi 9 août 2012

The future of our societies

The world is changing, and it's hard to tell in which direction it evolves. Far from the ancient descriptions of potential ideal societies toward which it could incline, it seems, for unclear reasons, that most of the foretellers' trends are characterized by pessimistic notes. Indeed, what does our best predictor, art, have to say? Various fictitious devastated states of the world have been depicted as direct consequences of human activities. Planet of the Apes shows a return to primary civilizations after a nuclear warfare. Other uncareful and destructive behaviors may lead to climatic disasters according to The Day after Tomorrow and desolating droughts (combined with famine because of ressource consumption) according to Soylent Green. More humorously, intellectual decadence has been addresed in Idiocracy.

A few futuristic movies have envisioned societies where feelings are suppressed and with a high culture for performance. They share a common idea: escaping from a utopian but dehumanized world to conquer freedom. In Gattaca, a transhumanist society, a member of the underclass of humans, the kind employed to do menial jobs,[1] tries to infiltrate the elite to fulfill his dream : travelling to the stars. In Equilibrium rulers use a drug, Prozium, to annihilate feelings, which are illegal. The Island presents a world where people are raised to work until one day where they are elected to go to "the Island", a paradise. In his review of the movie, the most famous film critic, Roger Ebert, notes that (spoiler warning) it was a little eerie, watching "The Island" only a month after reading Kazuo Ishiguro's new novel Never Let Me Go. Both deal with the same subject: raising human clones as a source for replacement parts. The creepy thing about the Ishiguro novel is that the characters understand and even accept their roles as "donors," while only gradually coming to understand their genetic origins. They aren't locked up but are free to move around; some of them drive cars. Why do they agree to the bargain society has made for them? The answer to that question, I think, suggests Ishiguro's message: The real world raises many of its citizens as spare parts; they are used as migratory workers, minimum-wage retail slaves, even suicide bombers.

In the past, some authors have been quite successful at describing the future on Earth. A classical example concerns the duo formed by George Orwell's 1984 and Aldous Huxley's Brave New World. In the foreword of his book Amusing ourselves to death, the media theorist Neil Postman[2] holds that what Orwell feared were those who would ban books. What Huxley feared was that there would be no reason to ban a book, for there would be no one who wanted to read one. Orwell feared those who would deprive us information. Huxley feared those who would give us so much that we would be reduced to passivity and egoism. Orwell feared that the truth would be concealed from us. Huxley feared the truth would be drowned in a sea of irrelevance. Orwell feared we would become a captive culture. Huxley feared we would become a trivial culture, preoccupied with some equivalent of the feelies, the orgy porgy, and the centrifugal bumblepuppy. These remarks are illustrated here and in a different manner there; they show how Orwell's and Huxley's visions match, in some measure, our contemporary world. And everyone of us can do something about it.

Notes

[1] Such inequalities are also depicted in In Time, by the same director, where money is replaced by a lifetime counter, literally revealing that today, not only time is money, but also money is time.

[2] Neil Postman has also insightful views on education and the disappearance of childhood. As he puts, children are the living messages we send to a time we will not see.

jeudi 15 septembre 2011

Bleu Rose Rouge

Liberté, Égalité, Fraternité, c'est la devise de la France, la trinité de la République.

La liberté, c'est pouvoir choisir ses actions.

L'égalité, c'est l'assurance de bénéficier des mêmes droits et traitements que ses semblables.

La fraternité, c'est l'entraide parmi les citoyens.

Dès lors, une question se pose : comment un peuple peut-il être libre, égalitaire, et fraternel à la fois ? Dans son essai "Justice et fraternité" (1848), Frédéric Bastiat écrit :

Mais il ne nous est pas démontré que la fraternité se puisse imposer. Si même, partout où elle se manifeste, elle excite si vivement notre sympathie, c'est parce qu'elle agit en dehors de toute contrainte légale. La fraternité est spontanée, ou n'est pas. La décréter, c'est l'anéantir. La loi peut bien forcer l'homme à rester juste; vainement elle essaierait de le forcer à être dévoué.

Ce n'est pas moi, du reste, qui ai inventé cette distinction. Ainsi que je le disais tout à l'heure, il y a dix-huit siècles, ces paroles sortirent de la bouche du divin fondateur de notre religion:

« La loi vous dit : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qui vous fût fait. Et moi, je vous dis : Faites aux autres ce que vous voudriez que les autres fissent pour vous. »

Et voilà ce que dit Edgar Morin à ce sujet :

Ce qui est intéressant, c’est que cette formule est complexe, les trois termes sont à la fois complémentaires et antagonistes. La liberté toute seule tue l’égalité et même la fraternité. Imposée, l’égalité détruit la liberté sans réaliser la fraternité. Quant à la fraternité, qui ne peut être instituée par décret, elle doit réguler la liberté et réduire l’inégalité. C’est une valeur qui relève en fait de la liaison de soi-même avec l’intérêt général, c’est-à-dire profondément du civisme. Là où dépérit l’esprit citoyen, là où l’on cesse de se sentir responsable et solidaire d’autrui, la fraternité disparaît. Ces trois notions sont donc très importantes. Il y a des moments historiques où le problème crucial est celui de la liberté, surtout dans des conditions d’oppression, comme sous l’Occupation en France, et il y en a où le problème majeur est celui de la solidarité, ce qui est le cas aujourd’hui.

Reformulée dans une dimension politique, la devise répuplicaine devient : Libéralisme, Communisme, Socialisme. Un drapeau représentatif pourrait être celui représenté ci-dessous, bleu horizon pour le libéralisme, rose SFIO pour le socialisme, et rouge URSS pour le communisme.

Liberté Fraternité Égalité

On constate donc que la devise de la République couvre un très large spectre de l'échiquier politique français !

En caricaturant un peu, on voit apparaître ainsi une différence essentielle entre la gauche et la droite.

  • La droite estime que l'homme est naturellement bon, et va donc privilégier la liberté.
  • La gauche estime que l'homme est naturellement mauvais, et va privilégier l'égalité et la fraternité à travers la contrainte de la loi.