L'opendata, c'est bien joli, mais à quoi ça sert ? Une illustration récente est rapportée par Slate : la compagnie CheckMyMetro utilisait le plan officiel de la RATP dans son application iPhone. Cela n'a pas plu à la Régie, qui dans une attitude d'ouverture que l'on est en droit d'attendre d'un service public, a porté cette affaire devant la justice en exigeant le retrait de l'application du marché, au motif que le dessin du plan était déposé auprès de l'institut national de propriété industrielle (INPI). LA RATP a (logiquement) gagné, et a refusé depuis de rendre son plan libre de droit.
CheckMyMetro, qui voulait continuer à proposer son application, n'avait pas d'autre choix que de la baser non sur le plan de la RATP, mais sur un plan alternatif, qui fournirait des informations tout aussi pertinentes (voire plus) sans pour autant qu'il ressemble au plan officiel afin d'éviter une plainte pour contrefaçon. La société a donc créé un concours dont l'objet était l'établissement d'un tel plan alternatif (une forme de crowdsourcing).
Co-médaille d'or, le plan de Jérome Laval, dont est extraite l'image ci-dessous, quantifie les directions selon des multiples de 45°.
Médaille d'argent, le plan de "nohjan" (sources, SVG), place les stations selon leur position géographique précise, comme l'explique son auteur, entre autres détails.
Bilan, l'adage "si vous n'ouvrez pas vos données, quelqu'un d'autre le fera" s'applique, des beaux plans ont été créés, et la RATP est restée à quai.
Mise à jour (août 2012) : la RATP a finalement rendu son plan accessible gratuitement. Ne manque plus que la mise à disposition des horaires des passages des métros en station en temps réel et le métro parisien sera rentré dans l'ère de l'opendata.
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