Radjaïdjah Blog

lundi 24 septembre 2012

L'âge du monde : science vs torah

Dans une série de quatre présentations, intitulée « L'âge du monde », le Rav Ron Chaya s'attèle à une tâche à la fois délicate et ambitieuse : comment concilier l'âge du monde estimé par la science (14 milliards d'années) avec celui indiqué par la torah (6000 ans) ? Cela semble a priori tout à fait contradictoire, mais un adage ne dit-il pas qu'« un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène » ?

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jeudi 15 septembre 2011

Bleu Rose Rouge

Liberté, Égalité, Fraternité, c'est la devise de la France, la trinité de la République.

La liberté, c'est pouvoir choisir ses actions.

L'égalité, c'est l'assurance de bénéficier des mêmes droits et traitements que ses semblables.

La fraternité, c'est l'entraide parmi les citoyens.

Dès lors, une question se pose : comment un peuple peut-il être libre, égalitaire, et fraternel à la fois ? Dans son essai "Justice et fraternité" (1848), Frédéric Bastiat écrit :

Mais il ne nous est pas démontré que la fraternité se puisse imposer. Si même, partout où elle se manifeste, elle excite si vivement notre sympathie, c'est parce qu'elle agit en dehors de toute contrainte légale. La fraternité est spontanée, ou n'est pas. La décréter, c'est l'anéantir. La loi peut bien forcer l'homme à rester juste; vainement elle essaierait de le forcer à être dévoué.

Ce n'est pas moi, du reste, qui ai inventé cette distinction. Ainsi que je le disais tout à l'heure, il y a dix-huit siècles, ces paroles sortirent de la bouche du divin fondateur de notre religion:

« La loi vous dit : Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas qui vous fût fait. Et moi, je vous dis : Faites aux autres ce que vous voudriez que les autres fissent pour vous. »

Et voilà ce que dit Edgar Morin à ce sujet :

Ce qui est intéressant, c’est que cette formule est complexe, les trois termes sont à la fois complémentaires et antagonistes. La liberté toute seule tue l’égalité et même la fraternité. Imposée, l’égalité détruit la liberté sans réaliser la fraternité. Quant à la fraternité, qui ne peut être instituée par décret, elle doit réguler la liberté et réduire l’inégalité. C’est une valeur qui relève en fait de la liaison de soi-même avec l’intérêt général, c’est-à-dire profondément du civisme. Là où dépérit l’esprit citoyen, là où l’on cesse de se sentir responsable et solidaire d’autrui, la fraternité disparaît. Ces trois notions sont donc très importantes. Il y a des moments historiques où le problème crucial est celui de la liberté, surtout dans des conditions d’oppression, comme sous l’Occupation en France, et il y en a où le problème majeur est celui de la solidarité, ce qui est le cas aujourd’hui.

Reformulée dans une dimension politique, la devise répuplicaine devient : Libéralisme, Communisme, Socialisme. Un drapeau représentatif pourrait être celui représenté ci-dessous, bleu horizon pour le libéralisme, rose SFIO pour le socialisme, et rouge URSS pour le communisme.

Liberté Fraternité Égalité

On constate donc que la devise de la République couvre un très large spectre de l'échiquier politique français !

En caricaturant un peu, on voit apparaître ainsi une différence essentielle entre la gauche et la droite.

  • La droite estime que l'homme est naturellement bon, et va donc privilégier la liberté.
  • La gauche estime que l'homme est naturellement mauvais, et va privilégier l'égalité et la fraternité à travers la contrainte de la loi.