Radjaïdjah Blog

lundi 6 décembre 2021

5 philosophical short stories for xmas

Time for a humble present, here are five philosophical short stories.

Isaac Asimov's The Last Question describes the world as a computer, or does it.

Daniel Dennett's Where am I takes Putnam's brain in a vat thought experiment to the next level.

Ursulas Le Guin's The Ones Who Walk Away from Omelas is a tale of a city and its inhabitants.

Jorge Luis Borges' Tlön, Uqbar, Orbis Tertius is a literary labyrinth with broken paths.

Howard P. Lovecraft's Ex Oblivione is a mellow experience.

mercredi 26 avril 2017

Uncaptcha me

Celles et ceux qui ont déjà posté un commentaire sur le Radjaïdjah Blog ont remarqué qu'ils avaient dû résoudre un petit problème de maths afin de valider l'envoi de leur message.

Ceci afin d'éviter le spam des commentaires par des robots. En effet, le serveur du blog compare le résultat entré par l'utilisateur avec la solution du problème mathématique, et en cas de discordance envoie le commentaire dans un vortex du cyberespace (/dev/null pour les intimes).

En vérité cette protection élémentaire contre le spam est assez facile à contourner.

La plupart des sites voulant s'assurer que l'utilisateur est humain ont recours à des CAPTCHAs (Completely Automated Program to Tell Computers from Humans Apart).

Toute personne dotée de l'esprit d'un programmeur a un jour voulu passer un CAPTCHA de façon automatisée.

Un entraînement à cela est offert via CAPTCHA me if you can, un défi où il s'agit de se poser les bonnes questions (et trouver les bonnes réponses) afin de coder la validation automatique d'un CAPTCHA élémentaire, comme par exemple :

Uncaptcha Me

Plus généralement, root-me propose de nombreux défis ayant trait à la sécurité informatique, répartis dans diverses catégories :

  • App - Script
  • App - Système
  • Cracking
  • Cryptanalyse
  • Forensic
  • Programmation
  • Réaliste
  • Réseau
  • Stéganographie
  • Web - Client
  • Web - Serveur

Entre analyser des ELF, décoder le traffic réseau, identifier des antécédents de hashs, utiliser parcimonieusement la mémoire pour insérer des overflows, trouver rapidement un terme lointain d'une suite récurrente, retrouver une image XORée, et bien plus encore, le site root-me, une plateforme d'apprentissage dédiée au hacking et à la sécurité de l'information propose une large palette d'exercices qui ravira petits et grands.

Un test de Turing est une catégorisation de comportement parmi deux groupes : humains et ordinateurs. Un CAPTCHA est ainsi suppposé être à même de valider la preuve d'un travail humain. Ce qui s'oppose à la preuve de travail informatique (proof of work) sous-jacente à la validation des blocs au sein du protocole Bitcoin, qui est basée sur l'idée du Hashcash, originalement conçu pour... la lutte anti-spam pour les e-mails.

vendredi 14 avril 2017

Les codeurs de l'ombre

Suite de l'article Robozzle (parlant de LightBot et Robozzle), sur les nouvelles méthodes pour apprendre à coder.

Publiée en français aux éditions 404, la série Les codeurs de l'ombre (VO : Secret Coders) (T1 T2 T3) raconte les aventures d'une élève arrivant dans une nouvelle école. C'est une série initiatique sur l'apprentissage de certains concepts de programmation (binaire, variables, fonctions).

Secret Coders Characters

Les éditions 404 ont également publié des variations littéraires des escape games, des escape books, sortes de livres-jeux dont le but est de s'echapper du livre. Par exemple : Prisonnier des Morts.

Tynker est également une approche ludique intéressante pour apprendre à coder.

Enfin, pour s'initier à la logique sous pression, signalons Keep Talking and Nobody Explodes (KTaNE pour les intimes), un jeu coopératif dont le but est de désamorcer des bombes en équipe. Le manuel de déminage a été traduit en français.

Tout cela est très prometteur, si vous connaissez des initiatives francophones similaires n'hésitez pas à les signaler en commentaire.

lundi 28 septembre 2015

RoboZZle

...ou comment s'initier à la programmation via des jeux sérieux (serious games).

Lightbot est un petit jeu de logique qui propose aux plus jeunes et aux débutants d'appréhender des concepts de programmation comme les instructions, les branchements conditionnels, les boucles, etc, sans avoir à taper du code. Lightbot est un jeu de logique, un casse-tête dont le fonctionnement est basé sur des concepts de programmation. Le jeu est très esthétique, l'objectif de chaque niveau est d'aider un robot à allumer des cases au moyen de commandes.

robozzle-lightbot.png

Jouer en ligne à Lightbot.

Application version junior (4-8 ans) pour smartphone/tablette : Android, iOS.

Application version standard (9 ans et plus) pour smartphone/tablette : Android, iOS.

Robozzle est un jeu plus avancé créé par Igor Ostrovsky, dont le principe est très bien expliqué par le CANOPÉ d'Amiens : étant donné un terrain (constitué de cases carrées bleues, rouges, vertes ou "vides"), comportant une liste d'objectifs (des étoiles), et une position et direction initiale pour un robot, il faut fournir un programme pour le robot qui le fasse passer par tous les objectifs, en un nombre limité (1000) d'étapes et sans sortir du terrain ni passer par une case "vide".

robozzle-icon.png

Le programme du robot est organisé en plusieurs "fonctions", nommées F1 à Fn (avec n variant selon le niveau), et comportant chacune un nombre de pas de programme limité, selon le niveau. Sans inscription pour jouer directement ou avec inscription pour créer vos propres puzzles. Le "langage" du robot est constitué des instructions suivantes (selon le niveau, toutes les instructions ne sont pas nécessairement disponibles) :

  • Avancer
  • Tourner de 90° à droite
  • Tourner de 90° à gauche
  • Appeler une des fonctions (le robot gère une pile d'appels classique)
  • Fixer la couleur de la case actuellement occupée par le robot à une des trois couleurs de terrain.

Toute instruction peut de plus être conditionnée par une des trois couleurs de terrain, auquel cas le robot n'exécutera cette instruction que s'il se trouve sur une case de la couleur correspondante.

Quelques niveaux standards / rigolos : Simple Loop (màj : ne semble plus exister), , Simple Cross,Flooder (màj : ne semble plus exister), Cube Extreme, Turn around.

Pour apprendre l'empilement et la récursion : Recursion Review, Learning Stack, Boomerang, Second kind of memory, Limit yout stack!.

Plus difficiles mais qui en valent la peine : learning the call stack, Power-of-2 generator.

Jouer en ligne à RoboZZle (version javascript), il y a aussi une app : RoboZZle Droid.

Fix the Factory est un jeu similaire, développé par Lego, où un robot doit traverser une salle en contournant les différents obstacles.

Une autre façon visuelle de programmer est la programmation diagrammatique, du style de Lego Mindstorms ou de LabView.

Un jeu de plateau similaire et plus guerrier : Roborally.

Scratch, enfin, est un environnement pédagogique complet développé par le MIT dédié à l'apprentissage de la programmation.

Source : CANOPÉ Académie d'Amiens

lundi 24 mars 2014

Incremental life

The art of profit through capitalism is not so easy to conceptualize. Beyond Karl Marx' criticism, Ayn Rand's Atlas Shrugged or the book Rich dad, Poor dad have tried their best to present money as a goal and delayed gratification (usually through building some passive income) as a tool.

Incremental games, also called idle games, are a practical way to live capitalism. They go beyond barter stories like One red paperclip, by implementing positive feedback loops as a core component of the game. The automation of profit through machines, factories, or human resources may be seen as a metaphor for capitalism. You can experiment a few incremental games like Ice Cream Stand, Bitcoin Miner, or Rebuild The Universe using this listing.

lundi 18 mars 2013

Robots (I)

Les musée des arts et métiers organisait cet hiver une exposition sur les robots.

Certaines considérations morales autour des robots et de leurs prérogatives avaient été envisagées il y a bien longtemps par les auteurs de science-fiction, comme l'illustrent les trois lois de la robotique d'Isaac Asimov :

  1. Un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger.
  2. Un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi.
  3. Un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi.

Avec la présence de Nao (présenté dans l'article sur la neutralité du net) et autres consorts, l'histoire des robots se déclinait selon :

  1. Introduction (à la veille d'une révolution ?)
  2. Robot, qui es-tu ?
  3. Robot, d'où viens-tu ? (différence entre robots et automates)
    1. Introduction
    2. De l’Égypte des pharaons aux ingénieurs mécaniciens grecs
    3. La popularisation des automates et la naissance de l’horlogerie
    4. Lorsque l’androïde paraît...
    5. XIXe et XXe siècle : la consécration avant le déclin
    6. Des automates pour tous
  4. Nom de code Robota
    1. La cybernétique, projet de l’après-guerre (oeuvre et leg de Norbert Wiener)
    2. Les robots dans l’industrie (tâches répétitives, pénibles, et dangereuses confiées aux machines, taylorisme, collaboration homme-robot)
    3. Robots et nucléaire : servir et protéger en milieu extrême (remplacer l'homme en milieu hostile en cas de catastrophe nucléaire)
    4. Les robots des abysses (robots téléopérés et sous-marins autonomes dans la pression et l'opacité des milieux sous-marins)
    5. Les robots au coeur de la conquête spatiale (Lunokhod 1, Spirit, Opportunity, Curiosity)
    6. Robots et défense : préserver des vies et des territoires ? (zones de conflit : robots biomimétiques, robots-soldats, robots multifonctions autonomes (ex : drones))
  5. Robots Domesticus
    1. Usables et corvéables (surveillance, nettoyage)
    2. Des robots au foyer (domotique)
  6. Le robot est-il l'avenir de l'homme ? (robots-chirurgiens, prothèses bioniques, exosquelettes, greffes et implants mécatroniques)
  7. Robots entre science et fiction (androïdes, imitations mécaniques d’un homme parfait)

Comme l'art aléatoire, les robots soulèvent de nombreuses questions d'éthique, depuis le golem du maharal de Prague : intelligence artificielle, conscience robotique, droit des robots, etc.

jeudi 9 août 2012

The future of our societies

The world is changing, and it's hard to tell in which direction it evolves. Far from the ancient descriptions of potential ideal societies toward which it could incline, it seems, for unclear reasons, that most of the foretellers' trends are characterized by pessimistic notes. Indeed, what does our best predictor, art, have to say? Various fictitious devastated states of the world have been depicted as direct consequences of human activities. Planet of the Apes shows a return to primary civilizations after a nuclear warfare. Other uncareful and destructive behaviors may lead to climatic disasters according to The Day after Tomorrow and desolating droughts (combined with famine because of ressource consumption) according to Soylent Green. More humorously, intellectual decadence has been addresed in Idiocracy.

A few futuristic movies have envisioned societies where feelings are suppressed and with a high culture for performance. They share a common idea: escaping from a utopian but dehumanized world to conquer freedom. In Gattaca, a transhumanist society, a member of the underclass of humans, the kind employed to do menial jobs,[1] tries to infiltrate the elite to fulfill his dream : travelling to the stars. In Equilibrium rulers use a drug, Prozium, to annihilate feelings, which are illegal. The Island presents a world where people are raised to work until one day where they are elected to go to "the Island", a paradise. In his review of the movie, the most famous film critic, Roger Ebert, notes that (spoiler warning) it was a little eerie, watching "The Island" only a month after reading Kazuo Ishiguro's new novel Never Let Me Go. Both deal with the same subject: raising human clones as a source for replacement parts. The creepy thing about the Ishiguro novel is that the characters understand and even accept their roles as "donors," while only gradually coming to understand their genetic origins. They aren't locked up but are free to move around; some of them drive cars. Why do they agree to the bargain society has made for them? The answer to that question, I think, suggests Ishiguro's message: The real world raises many of its citizens as spare parts; they are used as migratory workers, minimum-wage retail slaves, even suicide bombers.

In the past, some authors have been quite successful at describing the future on Earth. A classical example concerns the duo formed by George Orwell's 1984 and Aldous Huxley's Brave New World. In the foreword of his book Amusing ourselves to death, the media theorist Neil Postman[2] holds that what Orwell feared were those who would ban books. What Huxley feared was that there would be no reason to ban a book, for there would be no one who wanted to read one. Orwell feared those who would deprive us information. Huxley feared those who would give us so much that we would be reduced to passivity and egoism. Orwell feared that the truth would be concealed from us. Huxley feared the truth would be drowned in a sea of irrelevance. Orwell feared we would become a captive culture. Huxley feared we would become a trivial culture, preoccupied with some equivalent of the feelies, the orgy porgy, and the centrifugal bumblepuppy. These remarks are illustrated here and in a different manner there; they show how Orwell's and Huxley's visions match, in some measure, our contemporary world. And everyone of us can do something about it.

Notes

[1] Such inequalities are also depicted in In Time, by the same director, where money is replaced by a lifetime counter, literally revealing that today, not only time is money, but also money is time.

[2] Neil Postman has also insightful views on education and the disappearance of childhood. As he puts, children are the living messages we send to a time we will not see.